Nouvelle édition des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis du 16 mai au 16 juin. Nous avons voulu mettre trois femmes puissantes en avant. Les voici: Lisbeth Gruwez, Paula Pi, Oona Doherty.
Plus d’une trentaine de chorégraphes invités un mois durant, certains connus d’autres moins. Il faudra s’armer d’un soupçon de persévérance pour tout voir le temps de ces Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis concoctées par Anita Mathieu. Et s’il faut laisser place à la surprise –il y’en a toujours dans ce « festival » qui a révélé Jan Martens ou Daniel Linehan en France- au détour d’une aussi riche programmation nous avons voulu mettre trois femmes puissantes. Les voici.
Lisbeth Gruwez : la danseuse fétiche de Jan Fabre est devenue en quelque pièces une chorégraphe frondeuse qui ose les corps extatiques où elle est souvent de la partie. On garde un souvenir de AH/HA justement aux Rencontres. Pour cette édition Lisbeth ne danse plus : The Sea within est une pièce « sans ». La belge a pris de la distance réunissant 10 femmes sur le plateau pour un travail sur le souffle et l’unisson, une lecture emprunte de méditation et de fureur. On croit voir sur scène une mer de gestes puis l’instant d’après des danseuses à la dérive. Lisbeth Gruwez signe un manifeste chorégraphique à la beauté suffocante. De quoi donner à cette ouvertures des Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis un élan bienvenu .
16 et 17 mai Nouveau Théâtre de Montreuil
Paula Pi : avant Montpellier Danse où elle est également programmée la brésilienne Paula Pi dévoilera Alexandre à Pantin. ECCE(H)OM0 avait fait son petit effet l’an passé. Ici elle part d’un enregistrement vocal d’un indien de la tribu des xavantes au Brésil. Au final Alexandre sera un « possible passage entre les mots et les mouvements ». Aux côtés de Paula Pi on retrouvera dans Alexandre Sorour Darabi le danseur iranien révélé avec Farci.e en 2016. La « confrontation » de ces deux talents passés par la formation excerce à Montpellier est déjà une promesse d’avenir chorégraphique partagé.
22 au 24 mai CND Pantin
Oona Doherty : son nom est sur toutes les lèvres. Et cela ne risque pas de changer. Programmé par Le Festival de Dublin en mai, attendue à la prochaine Biennale de Danse de Lyon l’irlandaise Oona Doherty avait impressionné son monde l’an passé aux Rencontres avec The Ascencion of Lazarus solo coup de poing. Cette fois elle propose une pièce de groupe au titre éloquent : Hard to be Soft : A Belfast Prayer. La jeune danseuse et chorégraphe met en scène quatre tableaux qui racontent la vie d’une jeunesse parfois déboussolée, souvent rageuse. Chez elle le hip hop se télescope à la théâtralité, la danse se nourrit des sons de la ville -Belfast donc) et de la création de David Holmes. Choc espéré.9 et 10 juin L’Embarcadère Aubervilliers.
Philippe Noisette – www.sceneweb.fr
Rencontres Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis : du 16 mai au 16 juin www.rencontreschoregraphiques.com
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