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Tram à quai

À la une, Agenda, Décevant, Les critiques, Marseille, Montpellier, Paris, Vitry-sur-seine

photo Christophe Péan

Julie Kretzchmar adapte le roman à succès de Fiston Mwanza Mujila, Tram 83, récompensé par deux prix littéraires. Créé au Festival des Francophonies en limousin, le spectacle ne vaut que par la qualité des comédiens.

Comment représenter l’Afrique sur scène ? Par une grande palissade de tôles ondulées. Julie Kretzchmar n’évite pas le cliché. A tort ou à raison. L’action de son Tram 83 se déroule devant un pan de mur sur lequel sont projetées les têtes de chapitre des quatre parties (ou stations) qui constituent l’armature du spectacle.

Dans ce Tram 83, bar des bas-fonds d’une Ville-Pays qui pourrait être Kinshasa se croisent un occidental venu s’encanailler (Christophe Grégoire – le rôle sera repris par Frédéric Fisbach au Tarmac en mars 2018), l’écrivain Lucien (Charles Ouitin Kouadjo) et sa fiancé Julie (Astrid Bayiha), la Diva (Lorry Hardel) ainsi que Requiem le souteneur (Moanda Daddy Kamono). Les dialogues sont soutenus par la guitare électrique d’Aurélien Arnaux aux accents jazzy.

« Tram 83 est un formidable roman ! » C’est ce qu’assurent tous ceux qui ont lu l’ouvrage. On ne demande qu’à les croire. Et on va se précipiter pour l’acheter car on n’a pas vraiment bien compris où voulait en venir Julie Kretzchmar. Le spectacle ne décolle. Les comédiens font ce qu’ils peuvent. Ils sont séduisants, mais ce n’est pas suffisant. Lors de la première au Festival des Francophonies en Limousin, l’accueil du public a été très poli. L’ensemble est décousu. On est parfois emporté par l’atmosphère « conte onirique » qui se dégage de l’écriture de Fiston Mwanza Mujila, tantôt rattrapé par le jeu extraordinaire de Moanda Daddy Kamono. Mais ces petits éclairs de luminosité sont trop peu nombreux pour saisir l’humanité du roman de Fiston Mwanza Mujila.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Tram 83
De Fiston Mwanza Mujila
Mise en scène & adaptation Julie Kretzschmar
Avec Aurélien Arnoux, Astrid Bayiha, Christophe Grégoire, Lorry Hardel, Moanda Daddy Kamono, Kouadjo Ouitin Charles Alain
Collaboration artistique Lauren Lenoir
Scénographie Claudine Bertomeu
Lumières & vidéo Camille Mauplot
Musique Aurélien Arnoux
Costumes Claudine Bertomeu, Julie Kretzschmar
Texte édité aux Editions Métailié (2014)
Production L’Orpheline est une épine dans le pied
Coproduction Les Francophonies en Limousin (Limoges), La Criée – Théâtre national de Marseille, Le pôle des arts de la scène – Friche la Belle de Mai (Marseille), Les Bancs Publics (Marseille), Le Tarmac – scène internationale francophone (Paris)
Soutiens DRAC PACA, de la Ville de Marseille, du Conseil Régional PACA, du Fonds d’Insertion pour Jeunes Artistes Dramatiques (DRAC et Région PACA), de l’Institut Français – Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de l’Institut français de Kinshasa (R.D. Congo) et de Lieux publics – centre national de création en espace public
Résidence de recherche Récréâtrales 2016 (Ouagadougou, Burkina Faso), Ça se passe à Kin 2017/ Le Tarmac des auteurs (Kinshasa, R.D. Congo)
Accueil en partenariat avec les Centres culturels de Limoges.
Durée: 1h40

Francophonies en Limousin – CCM Jean Moulin
Les 22 et 23 septembre 2017
10 au 12 janvier 2018 au Théâtre national La Criée à Marseille
21 et 22 mars 2018 au Théâtre de la Vignette à Montpellier
25 mars 2018 au Théâtre Jean Vilar à Vitry-sur-Seine
27 au 30 mars 2018 au Tarmac à Paris
en avril 2018 au Théâtre du Bois de l’Aune à Aix-en-Provence (dates à confirmer)

23 septembre 2017/par Stéphane Capron
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