On est dans une mise en scène de l’improbable : dans un appartement du treizième étage six personnages sont enfermés. On attend la fin du monde. D’un acte à l’autre, une année passe, en quelques instants.
C’est une pièce à suspense, un vrai scénario de cinéma, avec du mouvement à n’en plus finir, une valse d’actions plus invraisemblables les unes que les autres. Nous sommes entre le drame psychologique et le polar réglé comme du papier millimétré… On rit beaucoup, mais on s’interroge surtout… Derrière l’humour, Copi ne ménage personne.
La folie devient naturelle et le décalage est comme par magie à sa place, tout ce qui est étrange semble être de l’ordre du quotidien et du banal. Copi joue subtilement avec un humour plus que corrosif.
Malgré le glissement vers la tragédie, on continue à rire, emporté par l’élan de la mécanique vaudevillesque jusqu’à s’esclaffer de choses parfaitement atroces. Alors le rire jaunit à mesure qu’on réalise, comme au ralenti. Mais c’est trop tard, on a ri. Ne reste plus qu’à se demander comment on a osé.
LA TOUR DE LA DEFENSE
De Copi
Mise en scène :
Thomas Ress
Avec :
Ayouba Ali
Virginia Danh
Guillaume Ferrandez
Franck Jouglas
Nicolas Phongpheth
Romain Sandère
du 6 février au 17 mars 2013
du mercredi au samedi à 21h30 et le dimanche à 17h30
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