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[itw] Thomas Jolly : « Eliogabalo est une pièce vivifiante »

À la une, Les interviews, Opéra, Paris
Thomas Jolly et Franco Fagioli photo Agathe Poupeney

Thomas Jolly et Franco Fagioli photo Agathe Poupeney

Thomas Jolly fait ses débuts à l’Opéra par la grande porte. Stéphane Lissner lui a offert l’ouverture de la saison 2016/2017 à Garnier avec Eliogabalo de Franscesco Cavalli, opéra baroque du 17ème très peu joué. Le jeune metteur en scène quitte Shakespeare pour la Rome antique. On retrouve dans sa mise en scène tous les éléments qui ont concouru à son succès au théâtre avec notamment une utilisation de la lumière innovante dans un environnement dépouillé. Rencontre avec le metteur en scène à l’issue de la générale.

Eliogabalo, un opéra baroque très peu joué. Pour votre première mise en scène à l’opéra, ce n’est pas une œuvre facile pour débuter !

Effectivement ce n’est pas simple mais elle a de grandes qualités. Il n’y a pas eu beaucoup de mises en scène donc la page est blanche. Et elle est très théâtrale. Il y a beaucoup plus de récitatif que d’arias. On est dans du théâtre chanté. Ce n’est pas un opéra. C’était l’idée à l’époque à Venise. C’est en tout cas une pièce vivifiante.

Y-avait-il un danger en se confrontant à cette œuvre ?

Le premier danger aurait pu être une forme de gigantisme. Cette musique nécessite la proximité. L’œuvre me permet de rester très proche de ce que je fais au théâtre. Et la chance que j’ai eu c’est de pouvoir m’appuyer sur une distribution prodigieuse de chanteurs. Je leur ai dit que je venais en tant qu’acteur mettre en scène cet opéra et qu’il fallait travailler pour éviter un trou dans l’espace. On a passé trois semaines à ne faire que cela. Le danger aurait pu être de se laisser noyer par la musique.

Vous êtes entouré de l’équipe qui travaille traditionnellement au théâtre avec vous. Notamment Antoine Travert à la lumière. On n’a pas l’habitude de voir ce type de lumières à l’opéra.

J’ai décidé de continuer à exploiter ces machines qui sont utilisées dans les shows télévisés ou les comédies musicales. Ces machines existent à l’opéra depuis quinze ans mais elles ne sont pas exploitées. Au-delà de tout ce que l’on peut dire sur l’univers pop-rock que je peux amener dans mes mises en scène, ces lumières sont des outils baroques. C’est l’inconstance, c’est le mouvement, cela crée des lignes de perspectives avec tous ces faisceaux comme dans la peinture baroque, c’est le clair-obscur. Cela correspond au personnage de Heliogabale.

Et cela sculpte l’espace…

Oui car Antoine Travers n’est pas seulement un éclairagiste, c’est un plasticien de la lumière. La scénographie est matérielle et immatérielle par la lumière.

Est-ce que vous vous êtes dit, il faut que je sois sage dans ma mise en scène ?

Les personnages comme Eliogabalo ou Richard III sont pétris de fantasmes, de mythes, de légendes. Mais ce n’est pas le cas du livret. Artaud a écrit sur Heliogabale des pages sulfureuses mais ce n’est pas le cas de Cavalli. J’ai donc respecté son œuvre, elle est sage. On a tout de même rajouté quelques épisodes de la période noire. Mais l’œuvre ne porte pas sur la monstruosité du personnage mais sur son aspect carnavalesque et baroque. Ce n’est pas une volonté d’être sage. Je veux bien envoyer du sang partout sauf que ce n’est pas ce qui est écrit.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON

14 septembre 2016/par Stéphane Capron
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