Terry Gilliam, l’un des fondateurs des Monthy Python présente à l’opéra Bastille à Paris, « Benvenuto Cellini » un opéra rarement joué de Berlioz, créé à Londres au ENO en 2014. Et forcément avec le réalisateur de Brazil ou des aventures du Baron de Münchausen, les conventions sont bousculées. Il offre du grand spectacle, un feu d’artifice de couleurs rarement vu à l’Opéra Bastille. A 78 ans, Terry Gilliam a conservé une âme d’enfant.
De la fantaisie, du cirque, de la folie sur le plateau, est ce que c’est comme cela que vous concevez l’opéra ?
Oui car je n’aime pas m’ennuyer. Je n’ai pas la sensation de faire un opéra, mais plutôt un show. Et j’ai pour cela que j’ai amené un cirque. Je veux donner du bonheur au public. Il paye cher ses places, donc il doit passer un bon moment. A l’opéra je vois des gens tellement sérieux et tellement bornés. Ils ont peur que cela explose. Je n’ai pas la sensation de faire de l’opéra donc je fais ce que j’ai envie.
Pourquoi ce choix de Berlioz ?
Je l’aime. Berlioz est fou. Il va dans toutes les directions. Il n’a peur de rien. C’est joli et doux et puis cela devient du music-hall. C’est un déferlement de vie et de passion. C’est pour cela que je l’aime. Sa musique est tellement multiple.
Et pourtant que l’opéra a été créé, cela n’a pas été un grand succès.
Je sais et peut-être que cela sera aussi le cas avec ma mise en scène !
En regardant la scène avec le cirque, on pense au générique des Enfants du Paradis de Marcel Carné sur le boulevard crime. Aimez-vous ce film ?
Je l’adore ! Je suis tout à fait d’accord, c’est très proche. C’est aussi un « demi monde » (Terry Gilliam le dit en Français). Ce sont des gens simples, de la rue. Et cette scène sur le boulevard du crime est l’une de mes scènes favorites au cinéma que je regarde souvent sur le magnifique DVD restauré.
Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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