Dans la bibliothèque du lycée de Stockport, William et ses camarades préparent leurs examens d’entrée à l’Université. Ils subissent une très grande pression pour avoir les meilleurs résultats car la compétition est rude. Ce sont des élèves intelligents et cultivés qui veulent réussir à tout prix. Peu à peu, leurs problèmes d’identité et d’aliénation éclatent et créent des bouleversements et surtout une grande violence. « Depuis quelques années, ma passion du théâtre m’a conduite à partir à la découverte de nouveaux auteurs, à Paris, Londres et New York.
J’ai découvert Simon Stephens par hasard en lisant un article dans un journal anglais. Il parlait de son expérience d’enseignant dans les prisons où il côtoyait des criminels violents. J’ai eu envie de découvrir son univers et j’ai lu sa pièce « Country Music » pour laquelle j’ai eu un réel coup de cœur. Je l’ai d’ailleurs adapté et monté en France, par la suite. Simon Stephens est pour moi l’auteur qui comprend parfaitement les déroutes de la jeune génération et qui est en phase avec elle. Je travaille depuis 15 ans comme professeur auprès des aspirants acteurs et le passage de l’adolescence à l’âge adulte que décrit si bien son œuvre me touche énormément.
«Punk Rock» parle de l’aliénation de la classe moyenne en devenir qui perd pied dans une société cruelle aux valeurs factices. Le titre de la pièce évoque un avenir incertain et embrumé qui fait écho à l’idéologie Punk. William et les autres personnages sont les victimes de l’incompréhension et de l’absence de communication de leurs parents. Chacun développe une forme de violence à l’égard d’autrui et surtout de lui-même. Cette violence latente n’est pas seulement présente dans les milieux défavorisés : elle est universelle et est la conséquence du manque de structure, d’écoute et d’espoir. Le choix de la musique dans les pièces de Simon Stephens est plus qu’un repère de mise en scène, c’est un personnage à part entière qui est la colonne vertébrale de la pièce. À la fin des années 70, l’idéologie punk se fait le langage des classes populaires et des travailleurs mais sa musique est surtout écoutée par les classes moyennes. Le Punk illustre parfaitement l’énergie, la colère et la sexualité de ces jeunes lycéens en quête d’identité.
Cette pièce donne l’opportunité à de jeunes comédiens à peine sortis de l’adolescence de se mettre dans la peau de ces personnages dont ils connaissent les failles et les fêlures et auxquelles ils s’identifient totalement. C’est également une façon pour moi de transmettre la passion du théâtre à des comédiens en devenir et de leur donner la chance de représenter la lost generation.» Note de mise en scène de Tanya Lopert
PUNK ROCK
de Simon Stephens
Adaptation française : Dominique Hollier et Adelaïde Pralon
Mise en scène : Tanya LOPERT
Collaboration artistique : Stéphanie Froeliger
avec
Aurélie AUGIER (Docteur Harvey)
Alice de LA BAUME (Tanya Gleason)
Issame CHAYLE (Bennett Francis)
Clovis GUERRIN (Chadwick Meade)
Roman KANÉ (William Carlisle)
Mathilde ORTSCHEIDT (Lily Chill)
Laurent PRACHE (Nicholas Chatman)
Alice SARFATI (Cissy Francks)
Lumières : Antonio DE CARVALHO
Décors et costumes : Philippe VARACHE
du 8 janvier au 23 février 2013
Représentations les mardi, vendredi et samedi à 20 h 30 – mercredi et jeudi à 19 h
Matinée samedi 16 h – relâche : dimanche et lundi
du lundi au samedi de 14h à 18h
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !