Amateur d’art enthousiaste, collectionneur éclairé, mécène, Peggy Guggenheim (1898-1979) est étroitement mêlée à la création artistique du XXe siècle. Petite fille d’immigrés – l’Allemand Seligman, couvreur enrichi dans la banque, et le Suisse Guggenheim, colporteur devenu propriétaire de mines de cuivre -, elle hérite d’une fortune colossale à la mort de son père, disparu en avril 1912 dans le naufrage du Titanic. Esthète au goût sûr et au discernement remarquable, ses goûts et sa formation ne la portent cependant pas au-delà de l’Impressionnisme. En France entre les deux guerres, elle rencontre des artistes et s’ouvre à l’art contemporain ; en 1938, elle ouvre une galerie à Londres, où elle exposa notamment les œuvres du peintre surréaliste Yves Tanguy. Elle utilise l’essentiel de sa fortune à constituer une collection d’oeuvres d’art qui représente l’ensemble des courants avant-gardistes qui se sont succédés depuis le début du siècle : Cubisme, Futurisme, Constructivisme, Dada, Surréalisme, art abstrait… En 1941, la guerre la contraint à fuir l’Europe. De retour à New York, elle fonde en 1942 la galerie Art of the Century. Elle y accueille non seulement les artistes européens exilés, et plus particulièrement les Surréalistes – elle est alors l’épouse de Max Ernst -, mais aussi de jeunes artistes américains comme Robert Motherwell, Mark Rothko, Adolph Gottlieb ou Jackson Pollock, les chefs de file d’un Expressionnisme abstrait. En 1948, elle revient en Europe et achète le Palazzo Venier dei Leoni à Venise pour y installer son musée personnel qui est aujourd’hui le grand musée d’art moderne de la cité des Doges.
PEGGY GUGGENHEIM : FEMME FACE À SON MIROIR de LANIE ROBERTSON
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