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Le Souffle du printemps de François Chaignaud

À la une, A voir, Bobigny, Danse, Les critiques

Invité des Rencontres chorégraphiques, le chorégraphe dévoile Soufflette commande de la compagnie norvégienne Carte Blanche. Soufflant ?

En répondant à l’invitation de Carte Blanche compagnie contemporaine ouverte aux collaborations, François Chaignaud expose son art délicat, un artisanat du geste pour ainsi dire, au grand format. 14 danseurs sur scène et une profusion de pistes à explorer. Chaignaud avait déjà, avec sa complice Cecila Bengolea, tenté de « dompter » le Tanztheater Wuppertal le temps de The Lighters – DanceHall Polyphony une rencontre inattendue en 2015. Soufflette présenté cette semaine à Bobigny est une création à écouter autant qu’à regarder – à l’image des derniers opus de François Chaignaud. On embarque pour un voyage sonore des rives du moyen âge jusqu’à nos jours avec une merveilleuse version a capella de Killing Me Softly with his Song à faire fremir Lauryn Hill.

Visuellement Soufflette est tout aussi riche de références visuelles entre Chloris et Zéphir (Botticelli le peintre des fleurs à foison) et scène de clubbing. Chaignaud revendique un « échange de souffle à travers les siècles ». Le spectacle s’ouvre sur la vision de malles cabines dont vont s’extraire un à un les interprètes. Vêtus de laine comme autant de cocon -magnifique travail de Romain Brau – les danseurs évoluent dans un clair-obscur travaillé. Transe apaisée autant que variation sur un Sacre du printemps rêvé, Soufflette perd peu à peu son rythme. Un changement de costumes plus tard, on espère toujours que cette bacchanale vire à la rave. On croit déceler ici ou là des citations des danses libres. Chaignaud avait travaillé sur ce corpus de gestes d’après François Malkovsky et s’en est peut-être souvenu. Soufflette en porte la trace discrète. Le final de la pièce est un éblouissement avec ces corps harnachés faisant ressembler chacun à des femmes ou des hommes fleur. Le tableau devient vivant.

On dira alors qu’il s’en faut de peu – un souffle ? – pour que Soufflette nous terrasse. Quant aux solistes ils ne déméritent pas : on les sent même plus à l’aise dans l’univers Chaignaud que dans Jerada précédente collaboration laborieuse avec Bouchra Ouizguen. Carte Blanche, désormais dirigé par la française Annabelle Bonnéry n’en a pas fin avec les expérimentations. L’an prochain les danseurs installés à Bergen vont aborder le répertoire de Lia Rodrigues. Un autre souffle.

Philippe Noisette – www.sceneweb.fr

Soufflette
Chorégraphie : François Chaignaud
Costumes : Romain Brau
Lumières : Abigail Fowler
Musique et arrangements : Jostein Gundersen
Coach vocal : Rikke Lina Sorrell Mathiessen
“Killing me Softly with His Song” (Charles Fox/Norman Gimbel) réarrangée par Jostein Gundersen
Interprètes : Caroline Eckly, Noam Eidelman Shatil, Olha Stetsyuk, Irene Vesterhus Theisen, Anne Lise Rønne, Chihiro Araki, Ole Martin Meland, Mathias Stoltenberg, Timothy Bartlett, Daniel Mariblanca, Dawid Lorenc, Adrian Bartczak, Harald Beharie, Aslak Aune Nygård

Production : Carte Blanche
Direction artistique de dCarte Blanche : Annabelle Bonnéry
Coproduction : Bergen International Festival 2018

Avec le soutien de l’Ambassade de Norvège.

Mercredi 12 juin 2019 • 20h
Jeudi 13 juin 2019 • 20h
MC93 – Bobigny

13 juin 2019/par Philippe Noisette
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1 réponse
  1. Laure Merlot
    Laure Merlot dit :
    13 septembre 2021 à 9 h 14 min

    « A faire pâlir Lauryn Hill » … Très moyen.

    Répondre

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