À l’origine, Solaris (« ensoleillé » en latin) est le roman le plus célèbre de Stanislas Lem, le maître polonais de la littérature de science-fiction.
Écrit en 1961 et très vite devenu « culte » à travers le monde entier, l’ouvrage a été superbement porté au grand écran par le cinéaste russe Andreï Tarkovski et plus récemment par l’américain Steven Soderbergh. Le roman imagine l’existence de Solaris, une planète dont la surface est entièrement recouverte par un océan, une immensité qui possède une forme avancée d’intelligence extraterreste.
Au-delà de la simple aventure scientifique ou technologique, le romancier explore par ce biais une réflexion philosophique en miroir sur le comportement humain.
Depuis l’antique « connais-toi toi-même et tu connaîtras les dieux et l’univers » de Socrate, ce thème n’a cessé de fasciner l’homme. Le roman de Stanislas Lem sonde nos craintes les plus profondes et nos espoirs de demain : pour comprendre une forme extra-terrestre, les humains doivent apprendre à se connaître eux-même.
C’est autour de cette éternelle quête humaine que se retrouvent le compositeur Dai Fujikura et le chorégraphe et scénographe Saburo Teshigawara afin de créer à quatre mains une version opératique de Solaris. Compositeur prolifique tout autant dans le domaine symphonique que chambriste, Fujikura, né en 1977 au Japon mais formé en Angleterre, se fait très tôt remarquer du cercle de Pierre Boulez (celui-ci dirige en 2005 la création de l’une de ses pièces). Son compatriote et aîné, Saburo Teshigawara, a quant à lui déjà rencontré de nombreux succès en France au travers de ses ballets présentés à Chaillot et à l’Opéra de Paris ou de sa mise en scène d’Acis et Galatée de Haendel créée au Festival d’Aix à l’été 2011.
Sur la trame narrative inventée par Lem il y a plus d’un demi-siècle et avec les moyens musicaux et scéniques les plus « modernes », notamment la projection d’images en 3D, la collaboration de ces deux grands créateurs devrait avoir les couleurs de l’universellement humain et du résolument contemporain.
Solaris de Dai Fujikura à l’Opéra
Opéra en quatre actes (2015)
Livret de Saburo Teshigawara, d’après le roman éponyme de Stanislas Lem
Saburo Teshigawara mise en scène, chorégraphie, décors, costumes, lumières
Erik Nielsen direction musicale
Ulf Langheinrich conception images 3D et collaboration lumières
Gilbert Nouno réalisation informatique musicale Ircam
Artistes lyriques
Sarah Tynan Hari
Leigh Melrose Kris Kelvin
Tom Randle Snaut
Callum Thorpe Gibarian
Marcus Farnsworth Kelvin
Danseurs
Rihoko Sato Hari
Václav Kuneš Kelvin
Nicolas Le Riche Snaut
Saburo Teshigawara Gibarian
Ensemble intercontemporain
Partie électronique de l’oeuvre réalisée dans les studios de l’Ircam.
Le matériel extrait du film Solaris d’Andreij Tarkovsky a été utilisé avec l’aimable
autorisation de Mosfilm.
Spectacle en anglais, surtitré en français
Coproduction Théâtre des Champs-Elysées / Opéra de Lille / Opéra de Lausanne / Ircam-
Centre Pompidou
Commande du Théâtre des Champs-Elysées, de l’Opéra de Lille, de l’Opéra de Lausanne, de l’Ensemble intercontemporain et de l’Ircam-Centre Pompidou
Durée de l’ouvrage 1h30 environ
Théâtre des Champs Elysées
JEUDI 5, SAMEDI 7 MARS 2015 19 HEURES 30
Opéra de Lille
Ma 24, Je 26 à 20h, Sa 28* mars à 18h
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