Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

L’Eloge des araignées porte haut l’art de la marionnette

Bordeaux, Coup de coeur, Evry, Jeune public, Les critiques, Marionnettes, Marseille, Pantin, Paris, Saint-Denis, Théâtre
Matthieu Edet

L’Eloge des araignées Simon-Delattre photo Matthieu Edet

Avec L’Éloge des araignées, Simon Delattre orchestre un spectacle de toute beauté autour de la rencontre entre une vieille dame et une petite fille. Plus vivantes que jamais, les marionnettes sont manipulées par trois interprètes fluides et précis qui se passent le relais et s’échangent les rôles avec grâce.

On ne dira jamais assez la palette d’expressivité de la marionnette et son indiscutable capacité à nous toucher de près, enfants et adultes. L’Éloge des araignées en est un exemple flagrant. C’est une pépite du genre. Tous ses éléments, du texte aux interprètes en passant par la scénographie, l’esthétique des marionnettes, la création musicale, y concourent. A la mise en scène, Simon Delattre orchestre l’ensemble avec tact et sensibilité, poursuivant sa complicité avec l’auteur britannique Mike Kenny pour aborder des thématiques qui lui sont chères. Ce que c’est qu’être artiste et ce que cela déplace dans notre rapport au monde, par quels chemins invisibles le devient-on, comment l’adulte prend racine dans l’enfant qu’il a été, comment nous prenons soin les uns des autres, ce que partagent enfants et personnes âgées, une vulnérabilité commune et une dépendance à l’autre. Et comment les liens entre nous se tissent et traversent les générations. L’Éloge des araignées charrie bien des motifs, des pistes réflexives et de la matière à rêver, sans jamais être indigeste ou éparpillé. Au contraire, sa ligne est claire, ses dialogues distillent leurs répliques avec parcimonie. Nulle lourdeur mais des phrases qui font mouche et créent un réseau de sens et de résonances dans la tête des spectateurs.

Nous sommes en présence de Louise, bientôt 100 ans, qui rumine chez elle car elle n’arrive plus à créer et se sent de ce fait futile et inexistante. Pierre, son aide à domicile, patient et dévoué, l’aide comme il peut mais son soutien reste circonscrit, matériel et concret, il ne peut soulager son âme en mal d’inventer. Un jour, Louise se retrouve nez à nez avec Julie, la fille de Pierre. D’abord réfractaire à la présence de l’enfant, Louise se prend d’intérêt pour la petite et trouve en elle une compagne de fugue. Car la vieille dame rêve de revoir la maison de son enfance… Derrière Louise, on reconnaît rapidement la célèbre artiste Louise Bourgeois, sa dureté légendaire, son père autoritaire et infidèle, sa mère tisserande, ses fameuses sculptures araignées ou ses femmes-maisons, issues d’une œuvre foisonnante toute entière bâtie sur l’inconscient et la réparation des blessures d’enfance. Mais son nom n’est jamais cité en tant que tel ni ses œuvres représentées telles quelles. Et ce choix scénique est judicieux, d’autant plus que la marionnette qui l’incarne lui ressemble et les références suffisamment limpides. Mais en se décollant de son modèle, le spectacle gagne en portée fictionnelle et s’offre aussi de déployer sa propre esthétique via l’ingénieuse scénographie évolutive de Tiphaine Monroty et les magnifiques marionnettes d’Anaïs Chapuis, tellement expressives et percutantes. Celles-ci prennent vie grâce à trois marionnettistes à vue qui excellent à s’effacer tout autant qu’interagir entre eux et avec les marionnettes dans un jeu d’alternance rythmé qui ne tend jamais à les faire oublier mais au contraire assume leur présence. En tenue noire, avec tabliers gris, ils sont les artisans magiciens de ce spectacle profond, garni d’humour et de tendresse, qui aborde de ci de là des sujets difficiles et distille sa part de poésie au détour de scènes en suspension, mélancoliques et dansantes.

Marie Plantin – www.sceneweb.fr

L’Éloge des araignées

Écriture Mike KENNY
Traductrice Séverine MAGOIS
Mise en scène Simon DELATTRE
Dramaturgie et assistanat à la mise en scène Yann RICHARD
Scénographie Tiphaine MONROTY assistée de Morgane BULLET
Construction scénographie Marc VAVASSEUR
Création marionnettes Anais CHAPUIS
Création lumière Jean-Christophe PLANCHENAULT
Jeu Maloue FOURDRINIER, Sarah VERMANDE et Simon MOERS
Régie générale Jean-Christophe PLANCHENAULT
Régie Morgane BULLET
Production Bérengère CHARGÉ
Diffusion Claire GIROD

Durée : 1h
A partir de 8 ans

Tournée Saison 21-22
24 – 25 mars : Pantin – Salle Jacques Brel
8 avril : La Norville – Salle Pablo Picasso
10 et 11 avril : Théâtre de Corbeil-Essonnes
14 – 16 avril : Saint-Michel-sur-Orge – Espace Marcel Carné
27 avril : La Faïencerie – Creil
31 mai – 4 juin : Bordeaux – TNBA

SAISON 2022 – 2023 :
19 – 21 octobre : Scène nationale de l’Essonne, Evry
7 – 10 novembre : La Criée – Théâtre National de Marseille
22 – 27 novembre : Théâtre Gérard Philipe, CDN de Saint-Denis
27 janvier 2023 : Festival Avec Ou Sans Fils, Saint-Cyr-sur-Loire (37)

24 mars 2022/par Marie Plantin
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Simon Delattre met sa famille en pièce
Franck Manzoni emmène La Nuit électrique de Mike Kenny en tournée dans diverses écoles de la Région Nouvelle-Aquitaine
Maëlle Poésy met en scène Gloire sur la terre de Linda McLean
Simon Delattre met en scène La Rage des petites sirènes de Thomas Quillardet
Odile Grosset-Grange crée Cartoon ou n'essayez pas ça chez vous de Mike Kenny « Cartoon ou n’essayez pas ça chez vous ! » : un blockbuster jeune public
Maxence JonasOdile Grosset-Grange met en scène Jimmy et ses frères de Mike Kenny
Poudre noire de Magali Mougel dans une mise en scène de Simon Delattre
Fanny Zeller met en scène Le garçon à la valise de Mike Kenny
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut