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L’érotisme à fleur de peur de Sorour Darabi

À la une, A voir, Danse, Festival, Les critiques, Montpellier, Pantin

Dans Savušun, créée au 38ème Festival de Montpellier Danse, Sorour Darabi offre la transformation de son corps dans une performance chorégraphiée intime, où l’émotion côtoie le sadomasochisme.

Sorour Darabi est un.e artiste iranien.ne qui a débuté sa carrière dans le milieu artistique underground de Téhéran. Il.elle se forme au Centre chorégraphique national de Montpellier, où il.elle crée pour l’édition 2016 de Montpellier Danse en 2016 le solo Farci.e.

Sorour Darabi est il.elle, car le corps du jeune chorégraphe se transforme. Dans Savušun, il.elle offre au public ses seins de femme et les poils de son corps d’homme. Opérant la transition avec son précédant spectacle, Sorour Darabi descend les marches de la salle et s’exprime en farsi, sa langue maternelle. Dans un rapport direct et frontal avec le public, Sorour Darabi chante jusqu’à ce qu’il n’y ait plus aucun son qui ne sorte de sa bouche. Ses lèvres tremblent, son corps se tord dans une douleur intime, ses yeux écarquillés sont noyés de chagrin.

Savušun s’inspire de cérémonies de deuil du chiisme iranien. Sorour Darabi mélange ces rituels immémoriaux avec les expériences de sa propre vie, les plus inavouables, comme ses pratiques sexuelles sadomasochistes. Sorour Darabi se fait couler de la cire sur les bras et le corps, sa bouche s’offre à une bouquet de plusieurs cierges. La cire vient affleurer ses lèvres, les brûler au son d’une chanson de Lana Del Rey.

Dans ce corps multiple exposé au public, le jeune chorégraphe pousse encore plus loin l’intime en livrant à voix haute une lettre écrite à Baba, son père, Colonel dans l’armée iranienne, son « premier amant ». L’homme qui a éveillé ses premiers désirs, le fantasme de ses poils, de ses aisselles, de son sexe. « Tu veux noyer ta peur dans mes larmes » lui-écrit-il.

Sorour Darabi parvient à noyer nos larmes dans un spectacle à forte charge érotique, sans tomber dans la vulgarité, sans chercher la provocation, avec une douceur et une intensité dramatique intense.

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

Sorour Darabi
Savušun
Conception, chorégraphie et interprétation : Sorour Darabi
Création lumière : Jean-Marc Ségalen, Yannick Fouassier
Dramaturgie : Céline Cartillier
Regard extérieur : Mathieu Bouvier
Artiste sonore (en live) : Pouya Ehsaei
Remerciements : Ali Moini, Bryan Campbell, Hossein Fakhri, Kamnoush Khosrovani, Charlotte Giteau, Sandrine Barrasso

Production déléguée : Météores
Coproduction : Festival Montpellier Danse 2018, La Maison CDCN Uzès Gard Occitanie avec le soutien de La Fée Nadou-résidence d’artistes, La Villette Résidences d’artistes, CND Centre national de la danse, Zürcher Theater Spektakel Festival, ICI – Centre chorégraphique national Montpellier-Occitanie
Avec le soutien de la SPEDIDAM et du Ballet du Nord CCN Roubaix pour un prêt de studio
Durée: 1h

Montpellier Danse 2018
Sam. 23 juin à 16h & dim. 24 juin à 18h
Studio Bagouet / Agora
Boulevard Louis Blanc

Centre National de la Danse
26 et 27 juin 2018 à Pantin

23 juin 2018/par Stéphane Capron
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1 réponse
  1. Poupoupoulou
    Poupoupoulou dit :
    3 juillet 2018 à 19 h 26 min

    « …avec une douceur et une intensité dramatique intense ».
    On comprend bien qu’il y a toute sorte de tensions dans ce beau spectacle, mais est-ce que ce n’est pas intens… un tant soit peu too much cette conclusion d’article ?
    Comme dirait le poète, « intense vaut mieux que deux tu l’auras ! »

    Répondre

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