Derrière l’Ouest il y a l’Ouest et ensuite encore l’Ouest, l’Ouest tourne sur le monde. Simplement c’est une direction sur une terre instable qui parle du paradis comme de l’enfer au gré du jour et de la nuit. L’homme se nourrit de légendes, probablement de celles qu’il ne vivra jamais mais dont les croyances font battre son coeur au rythme d’un absolu qu’il ne rencontre qu’après avoir déposé sa carcasse sous un mètre de terre. Et encore personne n’est jamais revenu pour en témoigner. Quoique !? Allez savoir… Les indiens disaient bien voir les ancêtres courir sur les montagnes pour trouver le grand troupeau de bisons tel un fleuve de fourrure et de viande nue entraîné dans les plaines et creusant un sillon de poussières observé par la lune.
Rien ne serait arrivé sans l’invention du télégraphe qui amena le jeune commis Ferman Junior à faire voler la porte capitonnée en cuir de kangourou du juge Parker. Quand elle s’effondra sur le tapis persan de Bagdad lui arrachant quelques poils de cachemire que le juge observa flotter comme des flocons de neige, Ferman compris malgré ses quatorze ans qu’il aurait mieux valu frapper à la porte. Un frisson de tremblement digne du mouvement d’un éventail en surrégime traversa le message tendu vers le juge. Ce dernier porta ses yeux dans les siens :
– Et alors petit ! C’est quoi cette nouvelle ?
– Monsieur le juge, dit-il, la langue aussi agile qu’un débit de Parkinson à flux tendu, c’est…
c’est… c’est… à Fall Street, le septième assassinat sans tueur ni coup de feu où la victime
regarde la balle sortir de son corps, avant de mourir.
– Sacredieu, encore cette affaire… Bon, fais venir le Marshall et dis à ton père qu’il me doit
300 dollars pour la porte, quant au tapis on verra plus tard. Tu me dois trois services.
– 3 ?
– Un par poil arraché.
Le jeune Ferman s’enfuit sans toucher les pieds du sol. Le juge Parker se renversa sur le fauteuil, les yeux perdus dans le plafond de stuc sculpté de sirènes sauvages et d’anges perdus dans leurs mamelles.
Il sourit et se dit :
– Je vais faire venir l’homme-jambon.
Jean-Luc COURCOULT, auteur – metteur en scène.
L’équipe de la création
Jean-Luc Courcoult, Auteur – metteur-en-scène et fondateur de la compagnie Royal de Luxe
Gwenaëlle Raux, Productrice-déléguée
Michel Augier, Compositeur
David Bertaud-Lombarteix, Concepteur et peintre de la fresque
Jean-François Havart, Directeur technique
Marilou Mayeur, Costumière
Comédiens et constructeurs :
Antoniazza Laurent
Aschard Jean Yves
Aubin Hervé
Augier Michel
Barnabé Maxime
Bartex David
Barthélémy Anaé
Baxtelo Lemonnier
Mathilde
Bigeard Valérie
Boizard Sandy
Bony Matthieu
Bosc Cyrille
Bourcier Vincent
Bouré Stéphane
Brosse Stéphane
Caillebotte Jean Michel
Caillebotte Julie
Cipris Fabien
Cornier Johann
Cuomo Christian
Bruno Donascimento
Caroline Dougier
Fabien Dumousseau
Darnal Thomas
Davy Christophe
Donascimento Bruno
Dumousseau Fabien
Eon Vivian
Erhard Sonia
Flaherty William
Galen Aleth
Genty François
Gillet Jean Baptiste
Guignard Amandine
Guillemet Marie
Guionnet Raphaël
Gutierrez Paloma
Havart Jeff
Kajak Raymond
Lancelle Delphine
Lefebvre Patrick
Lemoine Jean Baptiste
Loiget Didier
Louvieaux Etienne
Mayeur Marielou
Merlet Denis
Mounet Florence
Naud Céline
Ondet Grégory
Pich Stéphane
Quesnel Mathias
Ribeiro Susana
Rigo Théophile
Ripoche Anne
Roche Julien
Roussel Marine
Sachot Stéphane
Tanari Fredéric
Terrien Jeff
Vanwarreghem Martha
Vennel Anne Marie
Warin Karl
Administration : Julien Breheret, Tatiana Guigan, Sabine Mayer, Valérie Ragueneau,
Rachelle Antoniazza
Stagiaires : Bel Camille, Tassin Flavia, Tharreau Céline, Vernhes Marie
La compagnie en tournée
Auteur – Metteur en scène: Jean-Luc Courcoult
Productrice-déléguée : Gwenaëlle Raux
Comédiens / techniciens : Jean-Yves Aschard
Maxime Barnabé
Sandy Boizard
Cyrille Bosc
Matthieu Bony
Julie Caillebotte
William Flaherty
François Genty
Jean-Baptiste Gillet
Raphael Guionnet
Sonia Erhard
Patrick Lefebvre
Bruno Lemarchand
Gregory Ondet
Susana Ribeiro
Anne-Marie Vennel
Costumes : Marielou Mayeur
Musique : Michel Augier
Stephane Brosse
Du 15 juin au 1er juillet 2012 à Nantes
11 au 22 juillet – Anvers
3 au 9 août – Paris
21 au 24 août – Aurillac
6 au 8 septembre – Saint-Gaudens
13 au 16 septembre – Ramonville
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