Les pages de ce livre donnent forme à tout ce que, au cours des ans, j’ai cherché à oublier. Seule la capacité de vision d’un spectateur combattant comme Jean-Louis Perrier pouvait témoigner de ces pans du passé, pas moi. C’est stupéfiant de relire ces témoignages et de voir combien la quantité était un des éléments prédominants, là où mon travail m’a toujours semblé tendre vers un espace sans contenu, un lieu de révélation, un renoncement au discours. J’ai toujours eu le soupçon que le théâtre était pour moi un travail sur le présent exprimé dans le langage du présage. L’auteur de ce recueil, au contraire, a voulu fixer les propos émis, a voulu relire mon travail à travers les pans du passé qu’il a connus comme critique et spectateur. Cependant, Jean-Louis Perrier ne s’est pas limité seulement à cela parce qu’il a voulu, de temps à autre, me faire parler. La richesse de son analyse m’aidera à prendre un recul supplémentaire, désormais, avec ce qui a été fait. Romeo Castellucci
Roméo Castellucci, est le grand invité du festival d’automne à Paris 2014, avec trois mises en scène : Go down, Moses au Théâtre de la Ville à Paris du 4 au 11 novembre, avec Schwanengesang D744 au Théâtre des Bouffes du Nord du 28 au 30 novembre et avec Le Sacre du Printemps à la Grande halle de la Villette du 10 au 14 décembre.
Ces années Castellucci (1997-2014)
Par Jean-Louis Perrier édité aux Solitaires Intempestifs
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