Robin Renucci a redonné ses lettres de noblesse aux Tréteaux de France qui étaient bien moribonds. En 5 ans, il a fait du seul CDN itinérant de France, un des fleurons de la création. Il a touché 40 000 spectateurs dans plus de 100 communes. Les Tréteaux font une escale à la Cartoucherie de Vincennes pendant le mois de juin. Rencontre avec Robin Renucci.
Le principe des Tréteaux de France est d’emmener les spectacles là où il n’y a pas de théâtre, là vous faites une entorse à votre mission puis qu’avec cette Grande Escale vous vous arrêtez à Paris !
La mission est effectivement d’aller là où le théâtre n’est pas en priorité. Mais comme pendant cinq ans nous sommes allés partout, il était important aussi de montrer les productions au public francilien.
Est-ce qu’il est vrai que vous épinglez sur une carte toutes les communes visitées !
Oui mais nous ne sommes pas à 36000 communes ! Mais une centaine c’est déjà pas mal ! Et surtout il y a beaucoup de zones géographiques qui étaient blanches et qui se remplissent petit à petit de nos petites épingles sur la carte de France !
C’est finalement assez simple le théâtre : aller au contact du public
Aller surtout au contact de ceux qui n’ont pas à côté de chez eux un équipement théâtral ou qui sont éloignés mentalement du théâtre. Les tréteaux de France vont partout dans des salles des fêtes, dans des centres dramatiques ou dehors sous chapiteau. Et c’est à chaque fois le même spectacle avec les mêmes lumières et le même décor. En fait nous sommes indépendants et nous ne dépendons pas des équipements sur place.
Vous avez créé des spectacles autour de l’emprise. Quelle sera la prochaine création ?
Ce sera L’avaleur qui parle de la façon dont une entreprise à Cherbourg est totalement dévorée par un avaleur, un ogre qui vient voler cette entreprise en considérant qu’elle vaudra plus d’argent si elle meurt. C’est le thème de la désindustrialisation. C’est un texte de Jerry Steiner que je mettrai en scène à partir du mois de janvier 2017 avec Xavier Gallais, Nadine Darmon, Marilyne Fontaine et Jean-Marie Winling.
Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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