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Rien ne se passe jamais comme prévu, le conte déroutant de Lucie Berelowitsch

À la une, Créteil, Les critiques, Moyen, Théâtre, Tours, Vire

photo Simon Gosselin

Fraîchement nommée directrice du CDN de Vire, Lucie Berelowitsch y présente ce soir Rien ne se passe jamais comme prévu, son dernier spectacle tout juste créé à Caen. Ce conte musical librement inspiré de l’Oiseau de feu de Stravinski fait voyager et s’égarer dans une forêt initiatique.

Il plane une grande indétermination sur le bien nommé Rien ne se passe jamais comme prévu, objet scénique énigmatique et parfois même volontiers abscons. Que s’offre au regard du spectateur d’abord plongé dans l’étroite cuisine d’un HLM en zone reculée puis dans une obscure clairière, suivant hagard, presque hébété, les pas d’un jeune héros en construction à la recherche de l’oiseau de feu qui a dérobé les pommes d’or produit par un arbre providentiel autrefois rapporté d’une contrée lointaine?

Il y a beaucoup de mystère et d’étrangeté dans la proposition que font Kevin Keiss à l’écriture et Lucie Berelowitsch à la mise en scène. La pièce inspirée de la légende slave mise en musique par Stravinski invite à la contemplation et à l’abandon. Singulièrement insolite et sauvage, elle ne ressemble à rien d’autre, appartient aussi bien à une chronique sociale et familiale qu’à un conte de fée. Au cours d’une narration puzzle, elle brasse de larges idées existentielles sur l’origine, le départ, le perte, la famille, la mémoire… Il y a bien des fragilités et des maladresses dans la pièce comme dans sa représentation mais son mérite est de n’être jamais convenue, policée et de laisser éclore une belle sensibilité.

Nuit noire. Froid glacial. Nature absente. Des troncs d’arbres morts et abattus, un lac disparu sous la bourrasque et la neige. Une fratrie soudée dans une famille éclatée où se mêlent des éclats de vie et de désespérance. Ça crie, se chamaille. On vit les uns sur les autres, chante en chœur, s’insurge, se détache. Marina Keltchewsky joue une mère disparue qui hante avec grâce l’espace de sa langue étrangère et ses chants familiers, Jean-Louis Coulloc’h est un père bourru, peu enclin à la fantaisie, leurs trois enfants paraissent joueurs comme pour conjurer leurs cauchemars. Jonas, le premier d’entre eux, s’adonne au vagabondage imaginaire. Niels Schneider, beau, lunaire, fougueux, adopte un jeu autant embrasé qu’emprunté qui sied à l’univers de la pièce et affirme la force toujours renaissante de la jeunesse pour franchir les obstacles. Comédienne et chanteuse talentueuse, Camelia Jordana se voit attribuer un rôle bien étonnant, celui d’une fille-feuille, d’une femme-louve, une sorte d’esprit et de guide de la forêt. Elle l’endosse avec passion et conviction.

Christophe Candoni – www.sceneweb.fr

Rien ne se passe jamais comme prévu
Théâtre musical
Librement inspiré du conte russe L’Oiseau de Feu et de son adaptation par Stravinsky
Mise en scène Lucie Berelowitsch
Texte Kevin Keiss
Création sonore Sylvain Jacques
Lumière et régie générale François Fauvel
Scénographie Hélène Jourdan
Conseil chorégraphique Marion Lévy

Avec Niels Schneider, Camélia Jordana, Marina Keltchewsky, Nino Rocher, Jenna Thiam, Jean Louis Coulloc’h et Greg Leauté

Production Les 3 Sentiers

Coproduction Comédie de Caen – CDN de Normandie, Théâtre Paris-Villette dans le cadre de la résidence associée 2018 au Grand-Parquet, Théâtre de Choisy le Roi – scène conventionnée pour la diversité linguistique, Théâtre des Salins – Scène Nationale de Martigues, Théâtre du Préau – CDN de Normandie-Vire

Avec le soutien de La Chartreuse – Centre national des Ecritures du Spectacle.

Durée 1h30

5 novembre 2019 / Théâtre du Préau CDN de Normandie-Vire
4 au 7 décembre 2019 / Théâtre Olympia – CDN de Tours
10 au 12 décembre 2019 / Maison des Arts de Créteil
19 et 20 décembre 2019 / Scène Nationale – Saint-Quentin-en-Yvelines

2 mars 2019/par Christophe Candoni
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