Dans la culture Zapothèque au Mexique, les muxes est un troisième genre reconnu et accepté, mais dont l’autodétermination demeure transgressive. Dans Réquiem para un alcaraván, l’artiste performeur mexicain Lukas Avendaño explore son identité de muxe et invite le public à traverser une série de rites de passages du féminin.
Performeur et anthropologue mexicain, Lukas Avendaño n’est ni homme, ni femme, mais muxe. Troisième genre de la culture Zapotèque (civilisation préhispanique de Oaxaca dans le sud du Mexique), les muxes sont des « hommes-femmes », qui assume des rôles culturellement destinés aux femmes, tant professionnels, affectifs, émotionnels et sexuels. Dans sa performance dansée Réquiem para un alcaraván (en français, Requiem pour un L’œdicnème criard, une espèce d’oiseau chez qui il arrive que le mâle soit sacrifié par la femelle après l’accouplement), Lukas Avendaño questionne l’identité queer dans les représentations mexicaines et convie le public à participer aux « rites de passage féminins » du muxe, démontant au passage le fantasme d’un idéal queer friendly mexicain vu depuis l’Occident.
Réquiem para un alcaraván
Performance Lukas Avendaño
Costumes Irene Martínez Antonio, Mary Cristóbal Lobo, Wendy San Blas, Gilberto Mtz. Fabián (Dxi Laani), José Ángel Gallegos Sánchez
Étendard Mariano Toledo Valdivieso
Musique originale « Medio Xhiga » et « Diana Tradicional Istmeña » de Dominio Público / « Bitopa zuu’do » de Atilano Morales / « Gube II » de Atilano Morales / « Carreta Guie´» et « Fandango Tehuano » de Dominio Público / « Bere lele atribuido a Cenobio » de López Lena / « Marcha fúnebre » de Atilano Morales
Textes Nora, Emilio Carballido (1980) / Lukas Avendaño.RCI 93
La Commune – CDN • Aubervilliers
11 juin 2024
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