On le sait, Zweig est contemporain de Freud avec lequel il a entretenu une correspondance régulière. Mais il l’est aussi de l’écrivain Schnitzler, des peintres Klimt ou Schiele, et de bien d’autres artistes et intellectuels représentatifs de l’extraordinaire effervescence qui a marqué la vie des idées dans la Vienne d’avant la première guerre mondiale. Et ce qui frappe dans l’œuvre des uns et des autres, c’est, dans le sillage de Freud, l’attention passionnée accordée à l’Eros, à la « libido » (c’est Freud qui crée le mot) . Avec la découverte de l’importance de l’inconscient, l’évidence s’impose enfin : le désir gouverne nos vies, les pulsions sexuelles nourrissent notre énergique psychique. Et quiconque veut fuir cette réalité, se barricader derrière les principes surannés d’une morale puritaine, se condamne à de sévères retours de bâton. Comme une rivière en crue qu’aucune digue n’arrête plus, « l’instinct primitif » (c’est ainsi que Mrs C…, l’héroïne des Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, nomme la force du désir) submerge le présomptueux qui avait cru y échapper. Extrait de la note d’intention de René Loyon.
Vingt-quatre heures de la vie d’une femme
De Stefan Zweig
Traduction Olivier Bournac et Alzir Hella
Adaptation Marie Le Galès
Mise en scène René Loyon
Avec Marie Le Galès
Dramaturgie Laurence Campet – Scénographie Nicolas Sire
Costume Nathalie Martella – Lumières Stéphane Deschamps
Régie générale François Sinapi
Production Compagnie RL
Coréalisation Théâtre du Lucernaire
Compagnie RL conventionnée par le Ministère de la Culture (DRAC Ile-de-France) et par la Région Ile-de-France
Lucernaire
Du 5 juin au 7 septembre 2013
Du mardi au samedi à 20h
Les dimanches 9 et 16 juin à 15h
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