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Rachid Ouramdane défend « le collectif »

Actu, Danse, Lyon, Paris
Rachid Ouramdane

Solidarité, diversité: en mêlant acrobates, danseurs et chanteurs sur scène, le chorégraphe Rachid Ouramdane, directeur du Théâtre de Chaillot entend porter haut ces valeurs avant les JO de Paris 2024, d’autant plus dans une période où elles sont « malmenées » avec Möbius Morphosis, créé aux Nuits de Fourvière à Lyon.

« Le chemin de l’altérité est complexe », « refuser de voir ça, c’est aller encore plus vite dans le mur », souligne le directeur du Théâtre national de la danse qui met en scène Möbius Morphosis, pièce qui s’inscrit dans l’Olympiade culturelle organisée à l’occasion des Jeux Olympiques en France, créée les 2 et 3 juillet à Lyon, pui en tournée le 9 juillet à Annecy et du 16 au 18 juillet à Paris au Panthéon.

Il s’agit d’une reprise d’une chorégraphie créée en 2019 avec les acrobates de la compagnie XY, élargie aux danseurs du ballet de l’Opéra de Lyon et aux jeunes chanteurs de la Maîtrise de Radio France.

Pour Rachid Ouramdane, danse, cirque et sport se retrouvent dans « le rapport au collectif »: « on va chercher des ressources que l’on a en soi et se dépasser, pas tant pour devenir quelqu’un d’autre que d’apprendre à mieux se connaître ».

« Les valeurs positives du sport, le rapprochement des nations dans les grandes manifestations sportives, cette grande place faite à l’inclusion – on parle des Jeux olympiques et paralympiques – cette capacité à réaliser des choses ensemble qu’on ne serait pas en capacité de faire seul, toutes ces valeurs me sont chères », développe le chorégraphe né en 1971.

Elles se retrouvent dans le spectacle, où les corps en mouvements permanents, tout de noir vêtus, évoquent une nuée d’étourneaux. Acrobates et danseurs se mêlent pour des portés à deux ou trois hauteurs d’homme et des sauts spectaculaires, où chacun s’appuie sur l’autre, rejoints par moment par les jeunes chanteurs. Entre les danseurs et les acrobates, 33 nationalités sont représentées. « C’est l’ONU ! « , plaisante-t-il.

Hospitalité

Ces valeurs « peuvent être malmenées », reconnait Rachid Ouramdane, en référence à la montée de l’extrême droite dans les urnes. « Les valeurs que je défends, le Théâtre National de la Danse dont j’ai pris la direction et dont j’ai souhaité faire un théâtre de diversité et d’hospitalité, ces valeurs-là sont très clairement antinomiques avec la philosophie du Rassemblement National », déclare-t-il.

Pour Rachid Ouramdane, il faut savoir « composer avec toute notre complexité, toutes nos différences ». Il faut « penser des spectacles, des événements culturels qui nous permettent au moins de nous croiser, de nous fréquenter », plaide celui qui est passé par les sciences avant d’arriver à la danse.

Le quinquagénaire cite en exemple les Chaillot colo organisées pour des enfants et des adolescents qui ne peuvent pas partir en vacances, afin « de leur faire découvrir des environnements différents et des personnes différentes » et « de leur faire vivre le collectif ».

« Nos institutions ne doivent plus dire aux gens ce qu’elles doivent faire, elles doivent leur faire faire », plaide Rachid Ouramdane. Il pointe du doigt l’importance de la danse dans les moments joyeux de la vie, « les mariages, les fêtes » et y voit « un levier social pour apprendre à mieux se connaître soi-même et les autres ».

Ce « gamin de la cité« , fils « de parents illettrés et analphabètes » venus d’Algérie, a également travaillé par le passé autour de la question d’enfants migrants en France ou de réfugiés climatiques en Chine. « J’ai toujours défendu et bataillé pour tout ce que je viens de vous raconter. Et quel que soit le contexte, je continuerai de le faire », assure-t-il.

« Bien sûr que Je suis inquiet », confie le danseur en référence à la possibilité d’avoir le RN au pouvoir. « Mais ce n’est pas une inquiétude au sens d’une peur qui amène à une démission, bien au contraire. Il y a aura toujours des gens pour construire, pour résister, pour inventer », assure l’artiste.

Laure Fillon © Agence France-Presse

2 juillet 2024/par AFP
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