Le ministère de la Culture s’est doté d’un outil permettant de collecter les données de billeterie SIBIL (Système d’information billetterie) *. Les chiffres ont été enrichis de ceux du Centre national de la musique (CNM) et de l’Association pour le soutien du théâtre privé (ASTP). En 2022, le spectacle vivant a rassemblé 53 millions de spectateurs au cours de 200000 représentations et généré une recette de billetterie de 1,7 milliard d’euros.
Sur les 200 000 représentations de spectacle vivant déclarées en 2022, 50 % relèvent du théâtre et des arts associés (cirque, arts de la rue, conte, marionnettes, mime ), 24 % de la musique, 4 % de la danse et 22 % d’autres domaines – comédie musicale, humour, cabaret et music-hall. Les concerts génèrent les recettes les plus élevées (1 milliard d’euros, soit 60 % de la recette totale de billetterie) devant le théâtre et les arts associés (27 % du public et 320 millions d’euros), les comédies musicales, l’humour, le cabaret, le music-hall (18 % et 290 millions d’euros) et la danse (5 % et 74 millions d’euros).
Une représentation de spectacle vivant sur deux relève du théâtre ou des arts associés, souvent jouée dans de plus petites salles (140 spectateurs en moyenne par représentation) que pour les représentations musicales (570 spectateurs), les spectacles de danse (300 spectateurs) ou d’humour (195 spectateurs).
Les effets de la crise sanitaire
Ces chiffres s’appuient sur les remontées de plus de 5000 déclarants. Une représentation sur deux est déclarée par une société commerciale, une sur trois par une association et une sur six par un établissement public ou une collectivité territoriale. Parallèlement, deux représentations sur dix sont données au sein du réseau constitué par les établissements publics nationaux ou les structures auxquelles le ministère de la Culture a délivré un label ou une appellation.
Pour ces structures, la reprise post-crise sanitaire est lente : le nombre de représentations déclarées en 2022 excède de 6 % celui de 2019, mais la fréquentation est en baisse de 7 % et les recettes, de 11 %. La situation est cependant contrastée selon les grands domaines esthétiques. Avec un nombre de représentations en hausse de 9 % entre 2019 et 2022, les spectacles de danse enregistrent une fréquentation en hausse de 5 % et une hausse des recettes de 32 %. Les spectacles de théâtre et arts associés, dont le nombre de représentations est également en hausse de 9 %, enregistrent une baisse de fréquentation de 8 % et une baisse de recettes de 21 %. Les spectacles de musique, dont le nombre de représentations est stable par rapport à 2019, enregistrent une baisse de billetterie de 9 % et une baisse de recettes de 17 %.
Disparités régionales
C’est en Île-de-France que sont données 40% des représentations (80 000 représentations pour 21 millions de spectateurs). Provence-Alpes-Côte d’Azur est la deuxième région (12 %), avec une proportion de spectacles de théâtre (l’effet Avignon) plus élevée que dans les autres régions. Viennent ensuite Auvergne-Rhône-Alpes (11 % des représentations), l’Occitanie (7 %) et la Nouvelle-Aquitaine (6 %), régions dans lesquelles l’offre de spectacles de musique est relativement plus importante qu’ailleurs.
Les festivals participent fortement à la vitalité culturelle des territoires. Parmi les 200 000 représentations de spectacle vivant données en 2022, près de 20 500 l’ont été à l’occasion d’un festival qui rassemble en moyenne 400 spectateurs par représentation, moyenne qui varie de 80 pour le théâtre (ou le conte, marionnettes et mime) à 1800 pour le pop, rock et 3 500 pour le rap, hip-hop, ces deux derniers genres musicaux générant les recettes les plus élevées.
Le ministère de la Culture espère être en mesure de livrer les chiffres de l’année 2023 avant l’été.
* Le dispositif SIBIL (ou Système d’information billetterie) a été conçu en 2018 par le ministère de la Culture afin de faciliter la transmission des données de billetterie des entrepreneurs du spectacle vivant, encadrée par la loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LCAP).
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