Afin d’y voir un peu plus clair dans un saison qui s’annonce pléthorique à Paris et en Région, nous tenterons tous les mois de vous éclairer et vous aiguiller sur les spectacles que l’on a vu et qui valent la peine, ou qui sur le papier pourraient vous séduire. Pour ce mois de septembre, c’est à Paris que vont se concentrer les créations, notamment dans le secteur privé avec une sacrée brochette de « monstres sacrés » du théâtre. Robert Hirsch (dans Le Père de Florian Zeller à Hébertot) – la première a été repoussée au 19 septembre, Michel Bouquet (dans le Roi se Meurt de Ionesco au Théâtre des Nouveautés), Claude Brasseur (dans Tartuffe au Théâtre de Paris avec Patrick Chesnais et Chantal Neuwirth) ou encore Roland Bertin (dans Volpone à la Madeleine) donnent le tempo de ce début de saison. La saison dans le privé démarre brillamment avec Le Lien d’Amanda Sthers dans la petite salle des Mathurins. On attend avec impatience les deux spectacles de la Comédie des Champs-Elysées : Que faire de Mr Sloane ? mis en scène par Michel Fau avec Charlotte de Turckheim, et Des fleurs pour Algernon avec l’ancien pensionnaire de la Comédie-Française, Grégory Gadebois.
Dans le secteur public, ce sont des metteurs en scènes établis qui revisitent les classiques. Jean-Louis Martinelli et le Britannicus de Racine, Jean-Pierre Vincent et le Dom Juan de Molière , Jacques Lassalle et L’école des Femmes du même Molière, ces deux spectacles sont présentés dans le Théâtre Ephémère de la Comédie-Française. Jacques Lassalle va également créer un texte de Christophe Pellet au Théâtre des Abbesses, puis au Théâtre des 13 vents à Montpellier, Loin de Corpus Christi avec Marianne Basler.
Après une arrivée mouvementée au Théâtre de l’Odéon, Luc Bondy prend les reines de son nouveau théâtre et présente Les beaux jours d’Aranjuez de Peter Handke, spectacle créé à Vienne. C’est aussi la première saison pour Mathieu Bauer au Nouveau Théâtre de Montreuil qui se lance dans le feuilleton théâtral avec Une faille à partir du 24. En revanche c’est la dernière saison pour Stuart Seide à la tête du Théâtre du Nord à Lille, il reprend dès le 26, Au bois lacté de Dylan Thomas.
Christoph Marthaler ouvre le Festival d’Automne à Paris avec Foi, Amour et Espérance aux Ateliers Berthier, puis le Berliner Ensemble revient au Théâtre de la Ville avec La Résistible ascension d’Arturo Ui, enfin Claude Régy adapte Tarjei Vesaas avec La barque le soir aux Ateliers Berthier.
Vous pourrez assister à deux succès public du Festival Off d’Avignon, Le Porteur d’Histoire d’Alexis Michalik au Théâtre 13 Jardin, et André de Marie Rémond, Clément Bresson et Sébastien Pouderoux au Rond-point. Le controversé Six personnages en quête d’auteur de Pirandello revu par Stéphane Braunschweig ouvre la saison à la Colline, tandis que La Mouette sombre et distendue d’Arthur Nauzyciel, présentée dans la Cour d’Honneur du Palais des Papes continue sa carrière à Orléans à partir du 25 puis en tournée.
Les lyonnais seront gâtés en septembre avec La biennale de la Danse, première édition concoctée par Dominique Hervieu avec des créations de David Bobee, Rachid Ouramdane, Joseph Nadj ou Angelin Preljocaj. Le belge Ivo van Hove mettra en scène Macbeth de Verdi à l’Opéra. On avait aimé son Misanthrope cet hiver aux Ateliers Berthier. Et puis les nantais pourront découvrir La sentinelle de Wajdi Mouawad, présenté pour la première fois en France avec Jane Birkin, ce sera au Grand T. Bonne rentrée !
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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