Que seul un chien de Claudine Galéa par Brigitte Barilley
J’avais aimé ses photographies qui disaient un quotidien d’ailleurs, transitoire, instantané, chambres d’hôtel, cafés, places, ciels, mers, voitures, cars, trains, départs arrivées départs. Peu de personnages, plutôt des imaginaires. (…) Le déplacement géographique, puis la mémoire racontent, de nos vies, moins le récit que le songe. Et peut-on voir sa vie sinon en revisitant des moments où l’on aura mélangé faits réels et faits rêvés, caressés, désirés ? Se souvenir c’est poser ses pas du jour à côté des anciens. » dit Claudine Galea, qui écrira « Que seul un chien »depuis ces photographies.
La femme – comédienne va se colleter à ces questions. Il va lui falloir tisser dans tous les sens de la trame : tentatives multiples et pannes, ruptures de fils, passant par différents âges, depuis différents axes, points de vue… Comme un jeu auquel nous serions conviés : rassembler les traces, les indices, pour finir par constituer une fiction possible de sa propre histoire, nous questionnant du même coup sur ce que nous faisons de nos vies et de ce que nous y trouvons.
On assiste là à ce qui nous concerne tous: la difficulté à rendre compte de sa vie et finalement à être là, dans le présent, comment on se manque et on manque aux autres. Une histoire de voyages, réels et imaginaires, de temps, via un portrait de femme en trois énigmes questionnant un vécu de jeunesse, une maturité en réinvention et l’hypothèse d’une disparition. Une reconstitution de soi. Une tentative de conjuration de la mort qui m’évoque Roland Barthes : « (…) la photo de l’être disparu vient me toucher comme les rayons différés d’une étoile ». Note d’intention de Brigitte Barilley
Que seul un chien de Claudine Galéa par Brigitte Barilley
Mise en scène : Brigitte BARILLEY / Collaboration artistique : Bernard FAUVEAU
Jeu : Catherine SALVINI
Son : Isabelle SUREL / Vidéo : Gilles TRINQUES/ Lumières : Sean SEAGO
Théâtre des Déchargeurs
Du 24 Mars au 11 Avril 2015
à 19h30 du mardi au samedi
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