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Jocelyn Bell, une Nobel oubliée

A voir, Avignon, Best Off, Les critiques, Théâtre
Elisabeth Bouchaud met en scène Prix No'Bell sur le destin de Jocelyn Bell
Elisabeth Bouchaud met en scène Prix No'Bell sur le destin de Jocelyn Bell

Photo Pascal Gely / Hans Lucas

Avec Prix No’Bell, Elisabeth Bouchaud poursuit sa série sur les femmes scientifiques oubliées en revenant cette fois-ci sur le destin de Jocelyn Bell, une grande scientifique écartée de l’Histoire. Toujours aussi réussi.

La directrice du Théâtre de la Reine-Blanche présente le deuxième épisode de sa série Flammes de science qui met en lumière le destin de femmes scientifiques écartées de l’histoire malgré leurs contributions. Le premier épisode revenait sur le destin de Lise Meitner, mère de la fission nucléaire qui doit abandonner ses recherches pour fuir l’Allemagne nazie. Ici, Elisabeth Bouchaud, accompagnée à la mise en scène par Marie Steen, revient sur le destin de Jocelyn Bell, une jeune étudiante en physique d’origine irlandaise. Alors qu’elle mène des recherches sur les corps célestes, elle découvre l’existence des pulsars, des astres très denses. Pourtant, c’est son directeur de thèse qui obtiendra le prix Nobel de physique pour cette découverte, ce qui déclencha une très vive controverse. La pièce touche surtout du doigt les doutes d’une jeune femme en pleine construction, qui doit faire sa place dans un monde d’hommes. On y croise également Jane, sa colocataire, qui ne peut pas accomplir son rêve de devenir pasteur, malgré sa passion pour la théologie. Deux parcours de femmes empêchées, qui se soutiennent l’une l’autre pour avancer dans un monde où elles n’ont pas d’appui.

Ici encore, la rancœur est écartée : Jocelyn Bell n’a jamais revendiqué le Nobel de physique, arguant qu’il était courant, à l’époque, qu’un directeur soit récompensé pour les travaux de ses élèves. « Le monde est rempli d’hommes qui s’entre-déchirent et de femmes qui pardonnent » : la phrase revenait déjà dans le premier opus et résume bien le propos de la série. Aucune amertume n’est visible dans la parole de la scientifique : « Je crois qu’on peut aimer les batailles sans aimer terrasser l’ennemi ». Dans la même veine que le premier volet, la scénographie est économe, simple et intelligente : des perches fichées dans des socles structurent l’espace, créent des couloirs qui enferment, dans lesquels Jocelyn Bell se débat pour créer des ouvertures.

Le plateau est illuminé par la tendre complicité qui naît entre Clémentine Lebocey et Roxane Driay, accompagnées de Benoit Di Marco. Les deux jeunes comédiennes rendent le propos frais, digeste, et nous font oublier que l’on nous fait parfois un peu la leçon : pulsar, quasars, scintillation interplanétaire sont autant de termes qu’il faut nous expliquer, nous illustrer, nous décortiquer. Mais aussi, autant de mots que l’on entend assez peu sur la scène d’un théâtre. Et c’est assurément celle de la Reine Blanche, un écrin « d’arts et de sciences », qui les porte le mieux. Pourvu que la série se poursuive, encore.

Fanny Imbert – www.sceneweb.fr

Prix No’Bell
Texte Elisabeth Bouchaud
Mise en scène Marie Steen
Avec Clémentine Lebocey, Roxane Driay, Benoit Di Marco
Scénographie Luca Antonucci
Costumes Muriel Delamotte, assistée de Marie Le Garrec
Vidéo Guillaume Junot
Lumières Philippe Sazerat
Créatrice son Stéphanie Gibert
Compositrice Anne Germanique

Durée : 1h35

Vu en mars 2024 au Théâtre de la Reine-Blanche, Paris

Théâtre Avignon-Reine Blanche, dans le cadre du Festival Off d’Avignon
du 5 au 23 juillet 2025, à 16h25 (relâche les 10 et 17)

30 mars 2024/par Fanny Imbert
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