L’art, comme la conscience, suggère Jacques Derrida, dépend du cadrage, du «parergon». De la bordure entourant la toile peinte à l’arc du proscenium ou au cadre du cinéma, le «parergon» définit ce que l’on peut voir. Le cadre, soutient Derrida, bouleverse la notion selon laquelle «le jugement esthétique doit concerner la beauté intrinsèque et non les alentours». Avec trois interprètes, Private Song recadre certains des éléments qui faisaient partie de la performance solo Private: Wear a Mask When You Talk to Me. Alors que la performance solo utilise l’auto-mutation comme technique pour explorer le genre et les constructions culturelles à travers la répétition ritualisée du geste incarné, Private Song propose le cadrage comme une stratégie perceptive pour interroger, souligner ou neutraliser la relation du spectateur aux corps en mouvement sur scène.
Si les chansons peuvent être considérées comme des affirmations d’une identité culturelle, leur recadrage met en évidence l’hétérogénéité des éléments qui composent la tradition rebetiko. L’origine du mot «rebetis» (ρεμπέτης) est controversée. Sa signification littérale est «vagabond, aveugle ou égaré», faisant référence à un «mangas» ou à un «dur à cuire qui a besoin d’être corrigé». «Rebetis» désigne une forme de masculinité du Sud, nomade, non blanche dans le contexte de l’expansion du capitalisme urbain en Grèce. Le développement de la culture rebetiko en Grèce est étroitement lié à l’histoire politique du déplacement des communautés orientales en Europe. L’avènement d’une vague de musiciens réfugiés d’Asie Mineure en Grèce après la déportation des populations en 1922–3 a contribué à l’épanouissement d’un nouveau genre de musique orientale urbaine qui a évolué vers le rebetiko. Le mot est entré dans le domaine de la musique dans les années 1930 en tant que nom pour les enregistrements américains de chanteurs populaires grecs et orientaux influencés par les chants ecclésiastiques orthodoxes, la musique modale ottomane et la musique de café. Rebetiko ne se réfère pas seulement aux chansons, mais c’est aussi un ensemble de lieux urbains populaires (cafés, places, rues) où les minorités politiques, religieuses ou ethniques ont été reconnues par la musique. Les pratiques sexospécifiques semblent avoir été déterminées par la communauté musicale des cafés orientaux. Les instrumentistes étaient principalement des hommes, tandis que les chanteurs et danseurs de premier plan étaient principalement des femmes. Ce clivage entre les sexes introduit une ségrégation entre musique et danse, entre composition et représentation corporelle, entre pensée et affect. Rebetiko ne se réfère pas seulement aux chansons, mais c’est aussi un ensemble de lieux urbains populaires (cafés, places, rues) où les minorités politiques, religieuses ou ethniques ont été reconnues par la musique. Les pratiques sexospécifiques semblent avoir été déterminées par la communauté musicale des cafés orientaux. Les instrumentistes étaient principalement des hommes, tandis que les chanteurs et danseurs de premier plan étaient principalement des femmes. Ce clivage entre les sexes introduit une ségrégation entre musique et danse, entre composition et représentation corporelle, entre pensée et affect. Rebetiko ne se réfère pas seulement aux chansons, mais c’est aussi un ensemble de lieux urbains populaires (cafés, places, rues) où les minorités politiques, religieuses ou ethniques ont été reconnues par la musique. Les pratiques sexospécifiques semblent avoir été déterminées par la communauté musicale des cafés orientaux. Les instrumentistes étaient principalement des hommes, tandis que les chanteurs et danseurs de premier plan étaient principalement des femmes. Ce clivage entre les sexes introduit une ségrégation entre musique et danse, entre composition et représentation corporelle, entre pensée et affect. tandis que les chanteurs et danseurs de premier plan étaient principalement des femmes. Ce clivage entre les sexes introduit une ségrégation entre musique et danse, entre composition et représentation corporelle, entre pensée et affect. tandis que les chanteurs et danseurs de premier plan étaient principalement des femmes. Ce clivage entre les sexes introduit une ségrégation entre musique et danse, entre composition et représentation corporelle, entre pensée et affect.
Private Song insiste sur ces sauts dans la voix et le geste, le temps et l’espace, et l’affect et le sens pour remettre en question la manière dont certaines cultures et genres encadrent l’action et la connaissance légitimes – définissant ce qui est acceptable ou non, régulant un sens de la réalité et délimitant également les possibilités pour l’action dans une scène donnée. Enfin, ces actes de recadrage produisent une mise en scène fantasmatique, fonctionnant comme un dispositif de canalisation de la perception et de l’affect qui transforme finalement la position du spectateur.
Paul B. Preciado
Private songs
CONCEPT ET CHORÉGRAPHIE Alexandra Bachzetsis // RECHERCHE SUR LA PERFORMANCE ET LE MOUVEMENT Alexandra Bachzetsis, Thibault Lac, Sotiris Vasiliou // CONSERVATEUR DE RECHERCHE Paul B. Preciado // DRAMATURGIE Tom Engels // COLLABORATION RECHERCHE Rembetiko CULTURE Alkistis Poulopoulou, Sotiris Vasiliou // MUSIQUE Tobias Koch // MUSICIENS ENREGISTRÉS Avgerini Gatsi, Kostis Kostakis, Fotis Vergopoulos, Giannis Zarias // FORMATION ET COACHING DE LA VOIX Theodora Baka // COMMUNICATION DESIGN Julia Born // COORDINATION ÉDITORIALE LIVRE DE CHANSONS PRIVÉ Henriette Gallus // EDITION GRECQUE LIVRE DE CHANSONS PRIVÉSotiris Vasiliou // PHOTOGRAPHIE Otobong Nkanga et Nikolas Giakoumakis // CONCEPTION DE COSTUMES Cosima Gadient en collaboration avec Yonatan Zohar // CONCEPTION ET TECHNIQUE D’ éclairage Patrik Rimann // ASSISTANT À LA CONCEPTION ET À LA PRODUCTION DE SCÈNE Peter Baur // PRODUCTION Association All Exclusive // GESTION DE LA PRODUCTION Anna Geering // SOUTENU PAR Schering Stiftung et Stichting Ammodo // UN ACCORD DE FINANCEMENT COOPÉRATIF ENTRE la ville de Zurich, le canton de Bâle-Campagne, le canton de Bâle-Ville et Pro Helvetia – Schweizer Kulturstiftung // CO-PRODUIT AVEC Volksbühne Berlin, Frans Hals Museum | De Hallen Haarlem //MERCI À Adam Szymczyk, Paul B.Preciado, Hendrik Folkerts, Christoph Platz, Shannon Jackson, Mia Born, Oleg Houbrechts, Otobong Nkanga, Daphni Antoniou, Kelly Tsipni-Kolaza, Lenio Kaklea, Evangelia Karakatsani, Verena Bachzetsis, Jannis Tsingaris, Sakha BachRCI 93
Mercredi 19 mai 2021 • 20h 30
Jeudi 20 mai 2021 • 20h 30
Nouveau théâtre de Montreuil CDN – salle Jean-Pierre Vernant
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