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Lucinda Childs, l’amie américaine

Actu, Danse

photo Lucie Janschweb

La danseuse et chorégraphe irradie la création américaine depuis les années 60. A l’occasion de son retour au Festival d’automne avec Bob Wilson dans deux spectacles, focus sur Lucinda Childs.

Les années de formation

Après son diplôme au Sarah Lawrence College puis sa rencontre avec Merce Cunningham, Childs se lance dans le grand bain en bonne compagnie : celle de Yvonne Rainer ou Steve Paxton. Le Judson Dance Theater à New York est à la fois un lieu d’expérimentations et de représentations. On y invente d’autres formes, on joue avec le contact improvisation ou la répétition. La post-modern dance est née. Les créations de Lucinda Childs de l’époque – comme Pastime extrait du programme A Concert of Dance 4 donné à la Judson Memorial Church en 1963 – feront l’objet de reprises par la propre nièce de la chorégraphe, Ruth Childs, au début des années 2000. La Lucinda Childs Dance Company est, elle, fondée en 1973.

NYC, les seventies enchantées

Affichant un minimalisme épanoui, l’approche de Lucinda Childs ne pouvait que rencontrer celle du metteur en scène Bob Wilson. Il travaille alors à une œuvre totale, Einstein on the Beach sur une partition de Philip Glass. La danseuse brille dans une partie en solo. Mais la chorégraphie de l’époque est signée Andy DeGroat. C’est lors de la reprise de Einstein que Lucinda est appelée à en signer la danse. L’année suivante, en 1977, Wilson et Childs se retrouvent pour I Was Sitting On My Patio This Guy Appeared I Thought I Was Hallucinating. Un opus plus proche du théâtre. Les associations d’idées servent de trame plus qu’une vraie narration. Reprise en cette rentrée, cette pièce déroutante voit la grande Julie Shanahan du TanzTheater Wupperrtal se glisser dans le rôle de Lucinda avec à ses côtés Christopher Nell. La magie sera-t-elle encore au rendez-vous ?

Dance, l’absolu de la danse

Dance Photo Sally Cohn

On ne peut résumer le parcours de Lucinda Chidls à Dance, créé en 1979. Mais difficile de ne pas y voir un sommet. Sur la musique de Glass et dans un décor – en fait un film reprenant les motifs chorégraphiques – de Sol LeWitt, la chorégraphe occupe le plateau à force de trajectoires, sauts et fuites en avant. Ainsi démultiplié, le geste devient un manifeste. « Dans la boîte optique de Dance, le regard et l’oreille commencent à permuter leurs mises au point. Le mouvement est si soutenu et inattendu, l’enveloppement perceptif si fort qu’un tourbillon prend possession du centre de la vision » écrit ainsi Corinne Rondeau dans son ouvrage Lucinda Childs Temps/Danse (Editions du CND). L’américaine n’a cessé de revenir à Dance, supervisant son entrée au répertoire de compagnie comme le Ballet de l’opéra de Lyon.

Au-delà de Dance

Available Light (1983) prouve que Childs n’est pas la femme d’un seul « tube » contemporain. Elle délaisse Phil Glass pour l’autre grand compositeur américain, John Adams. Elle choisit de nouveau le musicien pour Tempo Vicino tout juste réactivé par le Ballet National de Marseille dans un programme composite créé en mars dernier. La chorégraphe répond par la suite à de nombreuses commandes pour la Rambert Dance Company, Le Ballet de l’Opéra du Rhin ou de Nice. En 2003 elle signe Opus One pour Baryshnikov. En 2018, la Lucinda Childs Dance Company est définitivement dissoute. Des expositions en France, des projets à part come The Day avec la danseuse Wendy Whelan l’occupent.

Solo mais pas seule

Bach 6 Solo marque donc le grand retour de Lucinda Childs en ouverture du Festival d‘automne. Un projet initié par Bob Wilson qui en signe la conception avec Jennifer Koh. Cette dernière, violoniste, s’empare des Sonates et partitas de Bach mis en mouvement pas Lucinda Childs pour quatre danseurs. Pensé pour la Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, Bach 6 Solo verra également la présence au plateau de Lucinda. Un rêve. Influence revendiquée d’une nouvelle génération d’artistes comme Lenio Kaklea ou Jan Martens, Lucinda Childs incarne, à sa façon, l’esprit de la danse.

Philippe Noisette – www.sceneweb.fr

Bach 6 Solo conception Robert Wilson et Jennifer Koh, chorégraphie Lucinda Childs, du 3 au 16 septembre, Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière, Paris

I Was Sitting On My Patio This Guy Appeared I Thought I Was Hallucinating conception Rovert Wilson et Lucinda Childs, Espace Cardin Paris, du 20 septembre au 23 octobre
www.festival-automne.com

2 septembre 2021/par Philippe Noisette
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