Ouverture d’un lieu de résidence pour le CDN, inauguration d’une salle de représentation pour le duo Johanna Silberstein et Matthieu Roy, changement de direction à la Scène Nationale… La rentrée est théâtrale à Poitiers.
En matière de spectacle vivant, un vent nouveau souffle à Poitiers. Misant sur le théâtre pour rehausser son offre culturelle, l’agglomération de 90 000 habitants, bastion étudiant de la Vienne, profite en cette rentrée d’une triple actualité.
Le Centre Dramatique National de la ville, le Méta, disposera d’une salle pérenne dédiée à la création. Un plateau avec au moins 200 places ouvrira ses portes sur le campus universitaire le 19 mars prochain, venons-nous d’apprendre. « Après douze ans de recherche infructueuse, nous avons enfin trouvé une assise qui nous permettra de déployer un pôle encore plus riche, c’est à la fois réjouissant et très prometteur », note la directrice Pascale Daniel-Lacombe.
De son côté, le duo à la tête de la Maison Maria Casarès, Johanna Silberstein et Matthieu Roy, inaugurera fin septembre un nouveau lieu pour une centaine de spectateurs, la Scène Maria Casarès, au cœur du centre-ville historique, proposant des pièces suivies d’un dîner ou d’un goûter pour le jeune public, reprenant la formule qui fait chaque été le succès du Domaine de la Vergne. « Nous misons sur le temps long, explique Matthieu Roy. Les artistes programmés le seront pour une vingtaine de représentations, afin que le bouche-à-oreille fonctionne. » Premier rendez-vous : Le Tartuffe ou l’Hypocrite, mis en scène par Matthieu Roy, du 21 septembre au 15 octobre.
Enfin, la Scène Nationale, le TAP, changera de direction. Après plus de dix ans de bons et loyaux services, Jérôme Lecardeur cèdera la place à Raphaëlle Girard, ancienne responsable du Théâtre Rive gauche à Saint-Étienne-du-Rouvray, qui prendra ses fonctions le 25 septembre, avec une programmation davantage tournée vers la musique, la star Isabelle Huppert comptant parmi ses artistes associés, et, semble-t-il, plus d’ouverture sur le territoire de la communauté urbaine du Grand Poitiers.
Sur le papier, cette offre s’annonce généreuse et complémentaire et s’impose comme une heureuse gageure en ces temps de disette budgétaire.
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