Une enquête préliminaire visant le comédien et metteur en scène Philippe Caubère pour « atteinte sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité » a été ouverte, a indiqué lundi le parquet de Créteil, confirmant une information de Franceinfo. Le metteur en scène Philippe Caubère a exprimé mardi des regrets d’avoir entamé en 2012, à 61 ans, une relation intime pendant quatre mois avec une mineure âgée de 16 ans, dans un communiqué transmis à l’AFP.
Sollicité par l’AFP, le parquet a « confirmé » l’ouverture de cette enquête, sans « autre commentaire en l’état ». Selon Franceinfo, une jeune comédienne a porté plainte contre le metteur en scène et comédien, l’accusant d' »atteintes sexuelles » en 2012 alors qu’elle avait 16 ans et lui 61 ans.
Contactée par l’AFP, l’avocate de Philippe Caubère, Me Marie Dosé, a déclaré que son client « reconnaît avoir entretenu une relation intime avec [la plaignante] alors qu’elle était mineure« . Il nie en revanche toute « pénétration anale ou vaginale ». Selon le comédien, les relations sexuelles étaient consenties.
Contactée en 2018 par les services de police, la jeune femme n’avait pas souhaité déposer plainte pour ces faits à cette date, a relevé Me Dosé. L’avocate a lié « la médiatisation soudaine de cette plainte » au récent soutien de son client à l’acteur Gérard Depardieu, mis en examen pour viols.
Cette plainte est « le résultat d’une longue période de réflexion« , a répliqué Me Negar Haeri, conseil de la jeune femme, soulignant qu' »on a besoin de temps quand on est initialement mineure de 16 ans pour comprendre ce qu’il s’est passé et oser porter plainte ».
Me Haeri a balayé la question du consentement ou celle portant sur la nature des actes sexuels dénoncés, sa cliente ayant porté plainte pour « atteinte sexuelle sur mineur et pas pour viol ni pour agression sexuelle ».
« Ma cliente espère que l’enquête va se poursuivre le plus rapidement« , a conclu Me Haeri.
Selon les deux avocates, Philippe Caubère n’a pas été entendu à ce stade. L’acteur, aujourd’hui âgé de 73 ans, avait déjà fait l’objet d’une plainte pour viol classée sans suite en 2019.
Son accusatrice à l’époque avait dénoncé en mars 2018 des faits de viols commis huit ans auparavant, en 2010, sur sa personne par le metteur en scène. Le parquet de Créteil avait classé sans suite, « aucun élément » ne permettant « de corroborer les déclarations de la plaignante sur l’absence de consentement ». Cette plaignante avait été condamnée en septembre 2021 pour diffamation, condamnation incluant le versement de 1.000 euros « en réparation du préjudice moral » de l’artiste.
Manifestation à l’appel des collectifs et de la CGT pour toutes celles et tous ceux qui refusent les violences sexuelles et agissements sexistes à des rassemblements devant toutes les préfectures ou les palais de Justice de France le jeudi 11 janvier 2024.
Rendez-vous le jeudi 11 janvier à 18h, à Paris, place Saint Augustin (75008) M° Saint Augustin