Marsiho (nom provençal de Marseille) date de l’année de création du Marius de Pagnol (qui semble s’en être pas mal inspiré !). C’est une peinture incroyablement moderne du Marseille des années trente. Il donne de la ville une idée et une image très différentes de celles qui courent ordinairement et surtout actuellement sur elle. Je n’ai d’ailleurs pas très envie d’écrire : “une” image, car ce texte en est rempli, gorgé, presque saturé. Et parce que quand on parle “d’image” aujourd’hui, on parle en fait de “look” ou d’apparence. Il s’agira là au contraire d’images vraies, bien plus vraies que celles que nous offrirait n’importe quel film ou documentaire ; ces images que seuls le roman, le théâtre ou les rêves savent fabriquer dans notre imagination, par la seule force des mots, du jeu et de la suggestion ; ou par la grâce du sommeil ! Le spectacle aura quelque chose à voir, je l’espère, avec le Roma de Fellini. Un dialogue avec la ville, plein de rage, d’adoration ; de ressentiment aussi, de fureurs même, comme d’enthousiasme et d’admiration. Une véritable empoignade que seules nos mères, nos amoureuses ou le pays natal peuvent nous inspirer.
Marsiho
D’André Suarès
Adaptation, mise en scène et jeu Philippe Caubère
Lumière et direction technique Philippe Olivier dit « Luigi »
Bande son Jean-Christophe Scottis
Production La Comédie Nouvelle, avec le soutien du ministère de la Culture et de la Communication, coproduction Maison de la Poésie-Paris
Durée 2h – Grande salle
Du 21 novembre 2012 au 13 janvier 2013
Du mercredi au samedi à 20h, dimanche à 16h et les mardis 4, 11 et 18 décembre et 8 janvier à 20h
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