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Philippe Caubère: « Je ne me retrouve pas dans le théâtre actuel »

Les interviews, Paris, Théâtre
photo Arnold Jerocki

photo Arnold Jerocki

En juillet 1981, alors qu’il n’avait guère plus de 30 ans, Philippe Caubère créait à Bruxelles puis au Festival d’Avignon (alors dirigé par Bernard Faivre d’Arcier), La Danse du Diable. C’était à la Condition des Soies, alors lieu de la programmation officielle du festival. Le succès public comme critique fut immédiat. Il reprend le spectacle au Théâtre de l’Athénée. Rencontre avec un acteur au franc-parler et qui se définit comme réactionnaire lorsqu’il parle du théâtre d’aujourd’hui.

Vous reprenez La danse du diable, un spectacle qui a déjà été vu par plus de 40 000 spectateurs

Je ne peux pas vous dire de chiffres. Mais il a eu beaucoup de succès. Je l’ai joué un an la première année. Puis je l’ai repris ensuite régulièrement. J’ai dû le jouer 200 fois ce qui est pas mal, ce n’est pas Boeing Boeing, mais quand même !

On ne parle pas beaucoup de répertoire contemporain. Est-ce que reprendre ce spectacle est une manière de constituer un répertoire Caubère ?

Non il n’y a pas de répertoire Philippe Caubère. Jouer cette pièce c’est retrouver l’origine de mon travail, retrouver les personnages de ma pièce, la mère, Micheline, le professeur de théâtre, Georges le professeur fou…C’est comme un poème fantasmagorique et comique. Mais il y a tout de même un répertoire du théâtre contemporain. Si vous faites le tour de tous les CDN de France, ce sont toujours les mêmes auteurs qui se jouent : Novarina, Koltès, Lagarce…Mais ce répertoire ne m’a jamais beaucoup inspiré alors je suis parti à la recherche d’un langage qui me ressemble dans la vie et dans le théâtre.

La Danse du diable, c’est le Sud, c’est Marseille…

Oui il y a aussi Aix-en-Provence avec le professeur sur le Cour Mirabeau, Vauvenargues, le château de Picasso…

Ce spectacle a été créé en 1981 à Bruxelles, dans quelles conditions ?

C’était dans un cinéma, Le Rio, un endroit merveilleux, un vieux cinéma des années 50. Je ne trouvais aucun théâtre à Paris pour jouer ce spectacle. C’était très amusant car Molière passait dans sa version télévisée à cette époque-là et on n’avait pas de moyen pour faire des affiches. Et personne ne savait que j’étais aussi à la télé le soir. Le premier soir il y avait 20 spectateurs dans la salle. Puis c’est monté en flèche, à la fin les spectateurs étaient presque sur le plateau ! C’est inoubliable.

Avez-vous retouché le spectacle ?

Oui il a bougé au fur et à mesure. Cela continue à s’écrire quand on joue. Il est passé de 2 heures à 3 heures ! Dans les années 2000 j’ai créé L’homme qui danse qui était la version originale de La danse du diable. J’ai exploré jusqu’au fond toutes les improvisations. Tout ce qui a donné naissance à cela je l’ai exploré

Dans les années 2000 à Avignon avec Le roman d’un acteur au Cloître des Carmes, il y avait une vraie Caubère mania….

Elle a été fabriquée parce que Le roman d’un acteur c’était un feuilleton. Tout l’enjeu était de chopper les gens assez forts pour qu’ils aient envie de voir la suite. J’ai travaillé plus de dix ans. Il y avait 11 spectacles et les spectateurs étaient accros. Aujourd’hui on voit cela avec les séries télévisées qui je ne regarde pas. La danse du diable c’est le contraire c’est un spectacle qui se clôt sur lui-même et qui se suffit à lui-même.

Quel est votre regard sur le théâtre contemporain d’aujourd’hui ?

Ce n’est pas le théâtre dans lequel je me retrouve ni comme spectateur, ni comme acteur. En même temps c’est dangereux de dire cela car on ne peut pas tout voir. Ce sont des propos réactionnaires mais tant pis. Je n’ai pas l’impression que tout cela est vraiment nouveau. Ce sont les énièmes déclinaisons d’un théâtre que je déteste depuis 68. C’est le théâtre intellectuel sorti de l’Université. Pour moi l’école c’est la mort. « La pire époque de ma vie c’est le lycée » disait Suarez. Je déteste ce théâtre sorti de l’école. J’aime le rock n’roll, le cinéma, la liberté. Et je rencontre peu de liberté de penser dans le théâtre. Il y a un poids énorme. C’est sérieux. Encore une fois je le reconnais ce sont des propos réactionnaires car évidemment dans tout cela il y l’exception qui fait la règle. J’ai vu des spectacles magnifiques de François Tanguy ou de Dorian Rossel (sa version de La maman et la putain) mais en règle générale, non je ne suis pas adepte des nouvelles pratiques théâtrales.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON lors de la reprise en 2014- www.sceneweb.fr

LA DANSE DU DIABLE
histoire comique et fantastique
écrite, mise-en-scène et jouée par Philippe Caubère
après avoir été improvisée… trente-trois ans plus tôt !
devant Jean-Pierre Tailhade et Clémence Massart.
Régie générale : Jean-Christophe Scottis
Photos : Michèle Laurent
Production : Véronique Coquet pour la Comédie Nouvelle
avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication
www.philippecaubere.fr
La Danse du Diable a été créée le 3 mars 1981 au Ciné Rio de Bruxelles,
dirigé par Stéphane Verru et Christain Baggen.

Théâtre de l’Athénée

Du 11 ocotbre au 20 novembre 2016

 

25 octobre 2014/par Stéphane Capron
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