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Philippe Boesmans : « La musique apporte la lumière à la simplicité de la langue »

À la une, Aix en provence, Les interviews, Opéra

La 69ème édition du Festival d’Art Lyrique d’Aix en Provence s’ouvre avec la création mondiale de Pinocchio. La version opéra de la pièce de Joël Pommerat, sur une musique de Philippe Boesmans. Un conte tout public, très proche de l’œuvre de Carlo Collodi. Pinocchio, la marionnette en bois, apprend à vivre dans le monde souvent malfaisant des humains. Dans l’imagination de Joël Pommerat, Pinocchio est un pantin blafard à la figure cadavérique. Il est impossible de reconnaître la soprano Chloé Briot qui disparaît sur un impressionnant maquillage.

Le compositeur belge, Philippe Boesmans accompagne le livret, d’une partition éclectique ; très loin des clichés de la musique contemporaine. On passe du romantisme à la musique de cabaret en faisant un petit détour par les rythmes tziganes. Rencontre avec le compositeur.

C’est inspirant de travailler sur cette œuvre ?

Il s’agit peut-être de l’un des plus beaux contes de l’histoire de la littérature. Son caractère est initiatique. Pinocchio cherche non seulement à devenir humain, mais il cherche à devenir quelqu’un de vrai, qui ne ment plus, et qui tient compte des autres. Pinocchio ne pense d’abord qu’à son propre plaisir. Il est d’un égocentrisme incroyable. Il y a donc beaucoup de choses à explorer pour un compositeur.

Comment avez-vous travaillé avec Joël Pommerat ?

On est parti de la base de sa pièce de théâtre. Pour mettre en musique un texte, il faut énormément le retravailler en la raccourcissant pour laisser la place aux notes. On a coupé les deux tiers de la pièce tout en conservant la cohérence. Cela a été un très long travail de deux ans et demi. Pendant que je composais, on n’arrêtait pas de se voir, physiquement ou par skype. Nos conversations ont duré des heures, chacun faisant ses propositions de son côté.

Vous aimez d’ailleurs travailler à partir de cette matière théâtrale.

Oui j’ai beaucoup composé à partir du théâtre. Avec Luc Bondy on a fait Shakespeare ou Strindberg. J’aime raccourcir en conservant l’essentiel. Il ne faut pas que la langue soit trop fleurie car la musique donne déjà tellement de choses. La musique apporte la lumière à la simplicité de la langue.

Comment pouvez-vous qualifier votre partition ?

C’est une partition d’aventure car c’est pièce d’aventure. Il y a des rencontres variées, des escrocs, des meurtriers, une fée. Collodi avait terminé le feuilleton après la scène des meurtriers, Pinocchio meurt pendu à l’arbre. Et il y a eu tellement de demandes qu’il a poursuivi l’histoire. La fée est arrivée et Pinocchio est revenu à la vie. C’est un conte à rebondissements.

Le fait que cela soit un voyage vous a-t-il influencé pour composer ?

Ma musique accueille d’autres musiques. Cela va du répertoire du 18ème à la musique tzigane. J’avais envie d’avoir des musiciens sur scène en plus de l’orchestre. Il y a ce violoniste rom qui est merveilleux, un accordéoniste et un saxophoniste. Dans la scène de la prison je leur ai demandé de jouer une musique triste. Je leur ai donné la base pour commencer et ensuite enchainer avec l’orchestre. Leur tristesse est universelle. Il y aussi une chanson que l’on entend pendant le cabaret. J’ai ouvert le Purgatoire de Dante et j’ai lu « Je suis douce sirène, douce je suis ». J’en ai eu assez pour faire une chanson que l’on pourrait jouer dans les restaurants italiens.

Propos recueillis par Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

1 juillet 2017/par Stéphane Capron
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