Le licenciement des 21 chanteurs du choeur de l’Opéra de Toulon, annoncé le 23 janvier dernier, a été « suspendu » après une décision de la mairie d’octroyer une « subvention exceptionnelle » à l’établissement public, a annoncé la direction de l’Opéra dans un communiqué.
« C’est un tsunami de joie et de bonheur », a réagi Richard Garnier, l’un des chanteurs du choeur, également représentant CGT du personnel au conseil d’administration et au Conseil économique et social (CSE) de l’opéra varois. Le montant de la subvention municipale n’a pas été rendu public. Il sera défini après des échanges avec l’établissement public, a précisé le cabinet du maire.
Dans leur communiqué, « la direction de l’opéra de Toulon et son président se félicitent de la décision de la maire de Toulon Josée Massi » qui, disent-ils, « permettra d’envisager de nouveaux scenari pour l’opéra ». Dans l’attente d’une réunion « au plus vite » du conseil d’administration, « la procédure en vue de la suppression du choeur permanent de l’opéra est suspendue », indique le communiqué.
Le 31 janvier, le président du conseil d’administration Yann Tainguy avait mis en avant « la situation économique dégradée » de l’opéra varois, financé par la Métropole Toulon Provence Méditerranée, pour plus de 8 millions d’euros, et le département du Var, pour près de 2 millions. « Avec un budget annuel de 11,5 millions d’euros, aucun opéra en France ne parvient à faire fonctionner à la fois un choeur et un orchestre permanents », avait-il déclaré dans un communiqué, soulignant que « près de 80% des dépenses concernent les salaires ». Selon Richard Garnier, « le personnel de l’opéra et leurs syndicats réclament un audit de la gestion » de l’établissement public.
Le chœur de l’opéra de Toulon, dont le licenciement devait prendre effet fin juin, a participé à une cinquantaine de « levers de rideaux » lors de la saison 2023-2024, y compris hors de ses murs. Cet ensemble est régulièrement invité sur d’autres scènes nationales ou internationales comme l’Opéra-Comique, l’Opéra de Vichy, le Festival de Baalbeck au Liban et, très régulièrement, aux Chorégies d’Orange, selon le site internet de l’institution.
© Agence France-Presse
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