Voici l’heure du bilan pour le 68ème festival d’Avignon, le premier dirigé par Olivier PY. Avec trois journées de grève suite au mouvement des intermittents, et douze spectacles qui n’ont pas été joués, le Festival a perdu 300 000 euros de recettes qu’il faudra combler l’année prochaine. Un festival raccourci ? Moins de propositions artistiques ? Moins de spectacles pour le jeune public ? Moins d’action sociale dans les quartiers ? Les arbitrages se feront à la rentrée avec le Conseil d’Administration. « Il faut que l’État prenne ses responsabilités et assume ou pas un festival de quinze jours l’année prochaine ou l’abandon de la part de productions » a exprimé Olivier Py dans sa conférence de presse de bilan. Le taux de fréquentation n’est pas si mauvais: 80% avec un bon dernier week-end. Le Festival d’Avignon a tout de même évité le pire : un blocage complet, ce qui aurait été dramatique pour sa survie.
Artistiquement, cette édition n’a pas toujours soulevé un enthousiasme débordant surtout pour les productions françaises très classiques dans leur esthétique. Le souffle est venu de l’étranger avec le merveilleux Mahabharata japonais, un cabaret de chansons égyptiennes, ou « Archive » le spectacle choc de l’israélien Arcadi Zaides qui a apporté un témoignage poignant sur le conflit israélite-palestinien.
Ce festival « n’a pas été simple, mais il a été beau » a clamé un peu fatigué tout de même Olivier Py, heureux que l’utopie et la politique se soit installés à Avignon en donnant un belle image du monde. « Nous avons agrandi notre conscience du Monde, les prises de paroles ont respecté la démocratie et je suis très heureux qu’il n’y ait pas eu de débordements » a ajouté Olivier Py en rendant un hommage appuyé aux spectateurs locaux et aux équipes du Festival.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
Laisser un commentaire
Rejoindre la discussion?N’hésitez pas à contribuer !