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« L’Avare » sans éclats d’Olivier Lopez

Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre
L'Avare de Molière par Olivier Lopez © Virginie Meigné
L'Avare de Molière par Olivier Lopez © Virginie Meigné

L’Avare de Molière par Olivier Lopez © Virginie Meigné

Le metteur en scène, à la tête de La Cité théâtre de Caen, adapte, sans convaincre, la célèbre pièce de Molière, avec Olivier Broche dans le rôle-titre.

C’est un classique du répertoire, en ce moment à l’affiche dans plusieurs théâtres. L’Avare, jouée pour la première fois en 1668, poursuit sa longue vie sur les planches à travers l’œil d’Olivier Lopez. Le directeur de La Cité théâtre de Caen (Calvados) continue sa réflexion autour de l’argent, initiée en 2020 avec Rabudôru, poupée d’amour. Il adapte la célèbre pièce de Molière dans une mise en scène honnête mais sans reliefs. Certes, le rôle d’Harpagon – réputé difficile à jouer en raison de sa présence quasi continue sur scène – est interprété avec brio par Olivier Broche, aperçu récemment au cinéma dans Mon crime de François Ozon. Certes, les jeunes comédiens, passés pour certains, par la compagnie d’Olivier Lopez déploient beaucoup d’énergie. Mais on reste sur notre faim.

D’abord, il y a ce personnage de Cléante, interprété par Gabriel Gillotte, qui déboule sur scène dans un accoutrement d’une originalité frisant l’extravagance. L’homme, très dépensier, est coiffé d’une mèche blonde et vêtu – devrait-on dire déguisé ? – d’une longue cape grise ornée de broderies dorées. Plus tard, il s’affichera couvert d’un tissu au motif là aussi insolite. Son allure tranche nettement avec celle des autres personnages, plus sobres mais non moins dépareillés. Sa sœur, Elise (Margaux Vesque), arbore un tailleur conventionnel. Maître Jacques (Stéphane Fauvel), le cuisiner, est paré d’un habit reprenant les codes vestimentaires de l’époque. Et Harpagon, lui, est en costume bleu marine et chemise blanche, contemporain et on ne peut plus classique. Ces assemblages renvoient à des temporalités différentes sans créer de liens entre les personnages. Lesquels paraissent cantonnés à leur propre caricature.

On se réjouit davantage devant les rôles secondaires, interprétés avec plus de finesse et d’esprit par Marine Huet, délicieusement drôle en La Flèche (valet de Cléante) ou par Annie Pican, en Frosine désinvolte. Toutes deux se jouent des travers d’Harpagon, vigoureusement campé par Olivier Broche. Le patriarche en déliquescence fait face à ses deux enfants, opposés (mollement) aux desseins de mariage qu’il a décidés contre leur gré. Son avarice sans limites finit par causer sa perte. L’estrade posée au centre du plateau, sorte de scène sur la scène devient le point névralgique des manigances fomentées à l’encontre du maître des lieux. Un ingénieux rideau coulissant cerne cet espace, et apporte un peu de mouvement à ce décor, hélas trop figé pour parvenir à déverrouiller pleinement le jeu des comédiens.

Pourtant il y a matière à s’amuser. Mais on peine à retrouver toute l’espièglerie des personnages, d’ordinaire si savoureuse. Les éclats de musique et de rire amenés grâce à la langue de Molière ne parviennent pas à briser le déroulé de cet Avare atone. Trop timides dans ses partis pris, Olivier Lopez tâtonne, esquisse quelques percées aussitôt étouffées par une retenue de plus en plus frustrante à mesure que la pièce avance. Que veut-il nous dire ? Lui-même semble chercher. Et l’on finit par s’ennuyer devant cet énième Molière qui nous est présenté…

Kilian Orain – www.sceneweb.fr

L’Avare
De Molière
mise en scène : Olivier Lopez
avec : Olivier Broche dans le rôle d’Harpagon,
Gabriel Gillotte Cléante – fils d’Harpagon, amant de Mariane
Margaux Vesque Élise – fille d’Harpagon, amante de Valère
Romain Guilbert Valère – fils d’Anselme, amant d’Élise
Noa Landon Mariane – amante de Cléante, aimée d’Harpagon
Olivier Lopez Anselme, alias Dom Thomas d’Alburcy – père de Valère et de Mariane
Annie Pican Frosine – femme d’intrigue ; un commissaire et son clerc
Stéphane Fauvel Maître Simon – courtier ; Maître Jacques – cuisinier et cocher d’Harpagon
Marine Huet La Flèche – valet de Cléante
Simon Ottavi Dame Claude – servante d’Harpagon
Création son, lumières Louis Sady
Régisseur plateau Simon Ottavi
Constructeur Luis Enrique Gomez
Costumières Angela Seraline et Laëtitia Pasquet
Production Lucie Gautier
Diffusion Pascal Fauve – Prima Donna
© Julien Hélie

Production La Cité Théâtre
Coproduction Comédie de Picardie / Scène conventionnée Amiens (80), Kinneksbond / Centre culturel Mamer (Luxembourg), Forum / Théâtre de Falaise (14), Le Rayon Vert / Scène conventionnée de Saint Valery en Caux (76), Les 3T / Scène conventionnée de Châtellerault (86), La Halle ô Grains / Bayeux (14) et Le Carré / Scène nationale de Château-Gontier (53).
Avec l’aide de la DRAC Normandie et du Département du Calvados.
La compagnie est conventionnée par la Ville de Caen, le Département du
Calvados et la Région Normandie.

Durée 2h10

du 26 octobre au 12 novembre 2023
au Théâtre de l’Épée de Bois – la Cartoucherie /
Du jeudi au samedi à 21h, le dimanche à 16h30

28 octobre 2023/par Kilian Orain
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1 réponse
  1. Uh
    Uh dit :
    5 novembre 2023 à 2 h 07 min

    Pas du tout d’accord, article trop vache et peu étayé. On en sort – ce 4 nov au théâtre de l’épée de bois à Paris -, on a toutes et tous les sept trouvé la mise en scène excellente, retour à la nudité du théâtre : de la fantaisie, une scène, des êtres qui jouent, d’autres tout près qui assistent au spectacle, qui s’accordent. Les actrices et acteurs surprennent (Cleante), servent le texte et jouent, merveilleusement (toutes et tous), époustouflent (Harpagon). Joie

    Répondre

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