Du 5 – 31 octobre 2012, le TNP -Villeurbanne célèbre le centenaire Jean Vilar avec une série de manifestations sur le thème Un poète et tout sera sauvé. Ouverture vendredi 5 octobre par une soirée René Char, avec Marie-Claude Char, Jean-Pierre Siméon, Judith Magre. Née en 1947, la Semaine d’Art Dramatique en Avignon, prémice du célèbre festival, est le fruit d’un poète. Fallait-il en trouver le jardinier : ce fut Jean Vilar. Marie-Claude Char, éditrice et dernière compagne du poète répondra à Jean-Pierre Siméon sur cette relation, si dense et si particulière, entre un poète et un directeur de théâtre. Judith Magre fera entendre des écrits de René Char. Des extraits de son oeuvre dramatique seront lus par des comédiens. Vendredi 5 octobre, Grand théâtre, salle Roger-Planchon, 20 h 00.
9 – 13 octobre, Grand théâtre, salle Roger-Planchon, 20 h 00 : L’Atelier volant Texte, mise en scène et peintures Valère Novarina. Poète et plasticien, Valère Novarina est un artiste complet, régulièrement accueilli au TNP. A lui seul il illustre la phrase de Jean Vilar « Un poète et tout sera sauvé » et lui donne sens.
Mercredi 10, jeudi 11 octobre : Jean Vilar, le port et le large (aux sources du poème) de et par Roland Monod. Sur la fin de sa vie, Jean Vilar parcourait la France avec un récital de ses poètes préférés. Promenade nocturne qui mêle des textes de Ronsard, Villon, La Fontaine, Molière, Hugo, Baudelaire, Valéry, Gide, Michaux, Claude Roy, Antoine Vitez, Woody Allen et Andrée Vilar, son épouse, extraits du dernier ouvrage de Jean Vilar, Chronique romanesque. Grand théâtre, salle Jean-Vilar, 20 h 30
Lundi 15 octobre, Petit théâtre, salle Jean-Bouise, 19 h 00: Prisme de la mémoire / Présentation de Joël Huthwohl directeur du département des Arts du spectacle à la BnF.En partenariat avec l’Université populaire. Eclairage particulier porté sur Nucléa de Henri Pichette, mis en scène en 1952 par Gérard Philipe et Jean Vilar, dans une scénographie de Calder. Singulière, attachante et déroutante, ses détracteurs auront du mal à partager l’œuvre dramatique de l’œuvre poétique. Reconnu comme un acte artistique majeur, il trouvera difficilement son public et laissera ses interprètes, dont Jeanne Moreau, dans le désarroi. Soixante ans après, une haute ambition artistique demeure toujours un défi au théâtre.
Mercredi 17, jeudi 18, vendredi 19 octobre, Petit théâtre, salle Jean-Bouise, 20 h 00 : Vilar au miroir par Christian Gonon, sociétaire de la Comédie-Française, lit des passages de Mémento de Jean Vilar, où l’on voit l’homme de théâtre traquer avec la plume une vérité qui lui échappe. Devant les interrogations et les difficultés, on sent poindre la nécessité de transcender les réalités par un rêve et une ambition plus vaste et généreuse. Une soif de poésie…
Jeudi 18, vendredi 19 octobre, Grand théâtre, salle Jean-Vilar, 20 h 00: La Scène natale, Copeau, Dullin, Jouvet. Texte de Evelyne Loew. Avec Olivier Borle et Jean-Claude Penchenat (en alternance), Robert Cantarella, Robin Renucci, Juliette Rizoud, Christian Schiaretti. De 1911 à 1923. Jacques Copeau. Manifeste pour un théâtre d’Art. Le Vieux-Colombier. La guerre. L’Amérique. Un théâtre marginal qui a fécondé toute la suite. Pour reprendre l’expression forte de René Char, un « héritage sans testament ». Une fantastique école. La pièce est composée à partir des Registres du Vieux-Colombier et des écrits de Copeau, Dullin, Jouvet et publiée aux Éditions de l’Amandier. En partenariat avec les Tréteaux de France. A été enregistrée par France Culture.
Samedi 20 octobre, Petit théâtre, salle Jean-Bouise, 19 h 00 : Vilar-Vitez, les 2V, de Jack Ralite, d’après son livre Complicités avec Jean Vilar et Antoine Vitez, Éditions Tirésias.
Adaptation Evelyne Loew. Avec Robin Renucci Jean Vilar et Antoine Vitez sont les « 2 V » du théâtre français avec lesquels Jack Ralite a partagé une fervente complicité au coeur des batailles et réflexions de la cité. Tous deux étaient des passionnés de poésie et multipliaient les soirées pour la partager avec le plus grand nombre. Ce texte rappelle l’insolence de Vilar, intendant de la culture et homme d’une grande tendresse cachée. Production Tréteaux de France, en partenariat avec Act’Art 77.
Lundi 22 octobre, Grand théâtre, salle Jean-Vilar, 20 h 00 : Jean Vilar, le théâtre grand ouvert. Choix des textes et d’archives radiophoniques par Judith Sibony, avec Daniel Mesguich. Jean Vilar a ouvert, de façon radicale, les portes du théâtre. Revenir sur son parcours, relire ses écrits, écouter sa voix, c’est donc moins commémorer une histoire passée que tenter d’éclairer l’avenir : comment concilier grand public et grand art ? Et comment faire à ce dernier une vraie place dans la vie ? programme enregistré par France Culture.
Création TNP, 24 – 31 octobre, Grand théâtre, salle Roger-Planchon : Mai, juin, juillet de Denis Guénoun, mise en scène Christian Schiaretti. Avec : Marcel Bozonnet, Jean-Louis Barrault et Éric Ruf (Sociétaire de la Comédie-Française), Jean Vilar. Mai, juin, juillet, commande d’écriture de France Culture et du TNP, relate les événements qui ont secoué le théâtre en France en 1968. A travers eux, le texte interroge l’évolution de nos sociétés, et les mutations de l’idée de Révolution. En mai-juin 1968, Barrault est aux prises avec l’occupation de l’Odéon par les contestataires, qui commence avec panache et finit en calamité. En juillet, Vilar fait face à l’assaut contre le Festival d’Avignon, et à la tentative de le mettre à bas. Entre ces deux moments de crise violente, prend place la longue réunion de travail à huis-clos, qui rassemble au Théâtre de Villeurbanne la plupart des animateurs de centres dramatiques et de maisons de la culture. Le récit s’organise autour d’un échange fictif de lettres entre Jean-Louis Barrault et Jean Vilar. Ces deux hommes, longtemps considérés comme représentant des visions opposées du théâtre, ont eu des parcours assez proches : du même âge, tous deux élèves de Dullin, entrés au théâtre hors des circuits les plus convenus, acteurs, metteurs en scène et chefs de troupes, et conduits l’un et l’autre jusqu’à la direction de deux théâtres nationaux, créés ou rénovés par leurs soins. L’expérience de cette écriture, née d’une invite de Christian Schiaretti, a été menée en dialogue avec lui, ainsi qu’avec Blandine Masson, directrice de la fiction sur France Culture. Mai, juin, juillet est paru aux Éditions Les Solitaires Intempestifs.Production Théâtre National Populaire. En convention avec le Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon. Calendrier des représentations : mercredi 24, jeudi 25, vendredi 26, samedi 27, mardi 30, mercredi 31, à 20 h 00, dimanche 28, à 16 h 00. Diffusion le dimanche 21 octobre à 22H sur France Culture.
Lundi 29 octobre, Grand théâtre, salle Roger-Planchon, 20 h 00 : Maurice Jarre pour clore en musique. Programme musical établi par le compositeur Yves Prin, dirigé et joué par l’Orchestre de l’Opéra national de Lyon. De 1951 à 1963, Maurice Jarre composa toutes les musiques de scènes pour les créations de Jean Vilar. La phrase musicale qu’il écrivit, à l’aide de trompettes, pour accueillir des spectateurs de Lorenzaccio, marquera si profondément les esprits qu’elle sera adoptée pour tous les autres spectacles du TNP de l’époque vilarienne. On peut l’entendre encore aujourd’hui aux représentations de la Cour d’honneur du Palais des papes en Avignon. Avec le soutien du Fond d’Action de la SACEM
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