A la première lecture de ces Bulles, la théâtralité de chacune, construite comme un monologue, nous apparaît clairement.
En effet, dans chacun de ces textes, le personnage rumine, analyse, fait une adresse à l’autre, avouant son impuissance, plus ou moins consciente, à pénétrer l’univers d’autrui.
Dès lors 8 d’entre elles se détachent, définissant une galerie de portraits de femmes en proie à leur pulsion, leur ego et leur frustration.
Comme des fragments de vies, l’existence de chacune nous parvient avec violence, drôlerie, ou poésie, épinglant avec une fausse légèreté, le quotidien d’anonymes névrosés.
Grossies à la loupe, Bulle après Bulle, chacune des situations nous donne à entendre une violence doucereuse faites de mots et de situations, issus de l’intimité de chacune.
Par le biais de son ironie gracieuse, Claire Castillon nous présente différents personnages comme autant de tableaux vivants, pour que nous nous en amusions, avant de nous interroger…
Les créations musicales de Kristophe Bach viennent illustrer ces situtations, comme un écho, un non-dit, restituant l’atmosphère trouble ou lumineuse que chaque texte nous inspire
Caroline Ducau-Martin, dont la complicité nous lie dans nos créations, par sa mise en espace pertinente et sa fine direction d’acteur, est venue donner chair à chacune de ses femmes, éclairant comme un peintre, la couleur de chacune.
« Les Bulles » d’après Claire Castillon
Avec Olivia LANCELOT et Kristophe BACHDu 23 février au 6 mars à 18h30
au Théâtre de l’Ile Saint-Louis 39 Quai d’Anjou 75004 Paris
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