Sceneweb
  • À la une
  • Actu
  • Critiques
    • Coup de coeur
    • A voir
    • Moyen
    • Décevant
  • Interviews
  • Portraits
  • Disciplines
    • Théâtre
    • Danse
    • Opéra
    • Cirque
    • Jeune public
    • Théâtre musical
    • Marionnettes
    • Arts de la rue
    • Humour
  • Festivals
    • Tous les festivals
    • Festival d’Avignon
    • Notre Best OFF
  • Rechercher
  • Menu Menu

« Nour » célèbre la poésie et la musique arabes à Avignon

A voir, Festival d'Avignon, Les critiques, Théâtre
Nour au Festival d'Avignon 2025
Nour au Festival d'Avignon 2025

Photo Christophe Raynaud de Lage / Festival d’Avignon

Avec Nour, le Festival donne à entendre parlée et chantée la poésie arabe d’hier et d’aujourd’hui. Avec la situation de la Palestine en toile de fond, 23 artistes arabophones opèrent la traversée de plus de douze siècles de poèmes et de musiques. Un bel hommage à une culture largement ignorée dans notre pays.

Temps fort de cette 79e édition du Festival d’Avignon consacrée à la langue arabe, Nour réunissait, à l’occasion d’une soirée de trois heures conçue par Julien Colardelle et Radhouane El Meddeb, des artistes – hors Rodolphe Burger – tous issus de pays arabophones. En association avec l’Institut du Monde Arabe et l’Arabic Language Center d’Abu Dhabi, « c’est plutôt une veillée qu’un spectacle », préviennent ses deux concepteurs en ouverture, à l’avant-scène, une réunion d’artistes qui vont donner à entendre poèmes et chants, « de la poésie antéislamique au raï, des maqâm originels au rap, de la musique soufie à l’arabo-andalou ». Vaste programme sous les couleurs de la Palestine. En effet, « Nour dénonce le génocide », exprime clairement d’entrée de jeu Radhouane El Meddeb. Les artistes sont habillés dans toutes les couleurs du drapeau palestinien, qui sera arboré à plusieurs reprises sur scène. Quelques jours après la « Nouvelle Déclaration d’Avignon » déclamée devant le Palais des Papes, le monde artistique est certainement plus soudé que le monde politique arabe vis-à-vis du massacre qui se perpétue à Gaza, et plus largement, par rapport à la cause palestinienne.

Comme l’analysait le journaliste Nabil Wakim dans L’arabe pour tous, pourquoi ma langue est taboue en France ?, la France a sans aucun doute un soucis avec la langue arabe, à la fois cause et produit du problème qu’elle a avec le monde arabe, qu’elle superpose au monde musulman, qu’elle superpose à… Axer le Festival autour de la langue arabe tient certainement, dans notre époque, d’un choix politiquement signifiant autant que d’une volonté de faire découvrir une culture largement méconnue et ignorée en France. Nour s’y attache et produit un spectacle qui se veut hétéroclite, même si nourri par des artistes qui ont, dans leur très grande majorité, construit leur carrière en France ou en Europe, lissant sa beauté dans des teintes quelque peu occidentales.

Pêle-mêle, des textes du célèbre Mahmoud Darwich côtoient ceux du poète persan du IXe siècle Mansur Al-Hallaj ou les créations contemporaines de Nawel Ben Kraïem. Entre autres. Car ils et elles sont 23 : Mohammed Al-Qudwa, Lynn Adib, Nadim Bahsoun, Rim Battal, Nawel Ben Kraïem, Walid Ben Selim, Rodolphe Burger, Abo Gabi, Naïssam Jalal, Nidhal Jaoua, Ahmad Katlesh, Sary & Ayad Khalifé, Walter Laureti, Mahdi Mansour, Emel Mathlouthi, Abdullah Miniawy, Hala Mohammad, Ashtar Muallem, Jumana Mustafa, Lobna Noomene, Naghib Shanbehzadeh et Samaa Wakim. Vingt-trois musicien·nes, auteur·rices, interprètes et chanteur·euses qui se promènent à travers les thèmes universels et intemporels de la poésie – l’amour, la mort, la résistance… –, mais aussi les villes et les pays – Damas, Tanger, Jérusalem, Liban, Irak… – et les styles littéraires et musicaux. Grande ballade forcément partielle dans l’immense panorama d’une culture aussi riche que vivante, habilement construite dans sa dramaturgie et la succession de ses couleurs, Nour, en même temps qu’elle diffuse la beauté d’une langue et souligne sa vitalité contemporaine, construit davantage de rapprochements entre les cultures qu’elle ne cherche un effet de pittoresque. À travers les différences, l’enjeu, totalement rempli, était de faire entendre cette commune humanité que notre époque malmène tant.

Eric Demey – www.sceneweb.fr

Nour
Direction artistique et mise en scène Julien Colardelle, Radhouane El Meddeb
Avec Mohammed Al-Qudwa, Lynn Adib, Nadim Bahsoun, Rim Battal, Nawel Ben Kraïem, Walid Ben Selim, Rodolphe Burger, Abo Gabi, Naïssam Jalal, Nidhal Jaoua, Ahmad Katlesh, Sary & Ayad Khalifé, Walter Laureti, Mahdi Mansour, Emel Mathlouthi, Abdullah Miniawy, Hala Mohammad, Ashtar Muallem, Jumana Mustafa, Lobna Noomene, Naghib Shanbehzadeh, Samaa Wakim
Vidéo Randa Mirza
Consultants poésie Rima Abdul-Malak, Farouk Mardam-Bey
Direction technique Manuel Desfeux
Régie son Stéphane Bureau, Audrey Schiavi

Coproduction Institut du monde arabe avec le soutien de Abu Dhabi Arabic Language Centre, Festival d’Avignon
Avec le soutien de Souffle collectif

Durée : 3h

Vu en juillet 2025 dans la Cour du Lycée Saint-Joseph, dans le cadre du Festival d’Avignon

17 juillet 2025/par Eric Demey
Partager cette publication
  • Partager sur Facebook
  • Partager sur X
  • Partager sur WhatsApp
  • Partager sur LinkedIn
  • Partager par Mail
  • Lien vers Instagram
Vous aimerez peut-être aussi
Nyst de Mellina Boubetra Les désirs d’utopie de Ludmilla Dabo et Mellina Boubetra
Anouk Aspisi, nouvelle conseillère spectacle vivant, musique et arts visuels au cabinet de Rima Abdul-Malak
Elian BachiniOÜM de Fouad Boussouf
Rima Abdul Malak, nouvelle ministre de la Culture
Off décalé : La Scène indépendante demande une compensation
Rima Abdul-Malak s’oppose à l’expulsion de Montévidéo à Marseille
Le Syndeac alerte le Gouvernement sur la situation financière critique de la culture
Ashtar Muallem dans Cosmos
0 réponses

Laisser un commentaire

Rejoindre la discussion?
N’hésitez pas à contribuer !

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Dans le moteur de recherche, plus de 22 000 spectacles référencés

© Sceneweb | Création site et Maintenance par Limbus Studio
  • L’actualité du spectacle vivant
  • Qui sommes-nous ?
  • Newsletter
  • Politique de confidentialité
  • Signaler un abus
  • Contact
  • Politique de cookies (UE)
Faire défiler vers le haut