Nos Solitudes : un corps seul accordé au pluriel; une silhouette suspendue suggérant les textures, les couleurs, les silences de ces déserts qui nous peuplent. Reliée à un dispositif de filins et de poids, Julie Nioche s’élève, plane, retombe. La constellation mouvante qui la soutient laisse apercevoir le dessin des gestes, la formation des équilibres. Dans ce jeu complexe de liberté et de contrainte, de fragilité et de maîtrise, l’identité se révèle tissu multiple formé d’une myriade de points. Rien de magique ou de spectaculaire dans ce voyage en apesanteur – mais la tension des devenirs intérieurs : la joie, la matérialité de l’espace. Comme en écho, les cordes du guitariste Alexandre Meyer se tendent et résonnent en un dialogue onirique. Le regard se projette dans cette toile, s’y meut, s’y repose, et joint sa solitude à la leur. Une robe en papier, un filet d’eau, des fils reliés à des poids : objets simples, réseaux de signes faisant bordure entre le corps, l’espace et le regard. Le travail de la chorégraphe Julie Nioche s’organise souvent autour d’une métaphore : prolongation sensible des questions qu’elle traite, image d’une liaison entre la construction de l’identité et l’environnement qui nous touche et nous transforme. Au sein de l’association A.I.M.E., elle initie des projets où danse, pédagogie et engagement dans l’espace social s’entrelacent. Que ce soit avec Sisyphe, ou Matter, le soin et l’invention de soi sont toujours liés, donnant lieu à des variations, en fonction du lieu et des individus qui s’y impliquent. D’après dossier du presse du Festival d’Automne.
Julie Nioche
Nos solitudes
Conception, chorégraphie, interprétation, Julie Nioche
Création musique, interprétation, Alexandre Meyer
Scénographie, Virginie Mira
Costumes, Anna Rizza
Machinerie aérienne, Haut + Court / Didier Alexandre,
Gilles Fer
Création et régie lumière, Gilles Gentner
Regard extérieur, Barbara Manzetti
Régie générale et régie plateau, Christian Le Moulinier
Remerciements à Guillaume de Calan, Nicolas Gicquel,
Gabrielle Mallet
Durée : 50 minutes
Festival d’Automne à Paris
La Maison des Métallos
Du 8 au 18 octobre 2020
Déception totale!! 🙁
Concept très intéressant mais très mal exploité.
Magnifique!!!
Poésie, virtuosité, fragilité et intelligence hors du commun dans un processus de mise en mouvement jamais explorée jusque-là…
Un silence et une salle comble qui en disent long à cette chorégraphe… chapeau!
greg
émerveillement complet, salle enthousiaste (cinq rappels et standing ovation)… isabelle a du se sentir seule