
Provocation ? Sincérité ? Réelle perversion ou volonté de choquer le bourgeois ? D’où vient dette impression constante que Sade lui-même ne se prend pas tout à fait au sérieux ? Comme si sa folie, son délire érotique, (comme l’antisémitisme de Céline, comme la misanthropie de Léautaud, comme les fureurs d’Antonin Artaud) était un exutoire à ses angoisses, à sa solitude, à sa lucidité. J’entends en permanence, mais peut-être est-ce parce je ne suis pas un « Sadien » convaincu, un recul, un humour, une distance entre l’homme Sade et ses écrits. Et j’aime cette distance, j’aime ce recul et cet humour. Ce qui reste, ce qui frappe, c’est la solitude de cet homme. Ses angoisses et ses peurs. Son désespoir et son incroyable intelligence. C’est tout cela que j’ai retrouvé dans l’adaptation de Pierre-Alain Leleu. Et c’est cela que je voudrais montrer : Non pas une glorification du sadisme, mais la solitude d’un être. Son anarchisme désenchanté, sa liberté et son intelligence. Ses angoisses, et ses peurs. Au risque de provoquer un peu, je dirai que c’est le petit garçon Sade, qui passe son temps à casser ses propres jouets, qui m’intéresse. C’est lui qui m’apparaît au travers de ses délires. Le choc d’un homme qui ne comprend pas le monde, avec un monde qui le rejette et le juge. Note d’intention de Nicolas Briançon
Marquis de Sade
De Pierre-Alain LELEU
Mise en scène : Nicolas Briançon
Avec
Sade : Pierre-Alain LELEU
La Femme : Dany VERISSIMO
Le Prêtre : Michel DUSSARAT
Lossinote : JACQUES BRUNET
Ciné 13 Théâtre, à partir du 9 janvier 21 h 30
Le Dimanche à 17 h 30, Relâche : lundi-mardi


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