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Wajdi Mouawad joue avec la vie et la mort

À la une, Antibes, Châteauroux, Les critiques, Moyen, Paris, Théâtre, Villeurbanne
Simon Gosselin

photo Simon Gosselin

Arthur H est le héros de la nouvelle épopée de Wajdi Mouawad. Sans surprise, il joue le rôle d’un chanteur, et s’acquitte formidablement bien de cette première expérience dans une pièce conçue autour de sa personnalité.

Alice est au sommet de sa gloire. Il vient d’écrire un tube, Nancy, et s’apprête à chanter le 13 novembre à Paris au Bataclan, il achève sa tournée en France au Théâtre de Lons-le-Saunier. Alice est angoissé, pris de diarrhées compulsives sur scène. Dans sa loge l’attend Anthime (Gille David), journaliste qui achève sa carrière. Il lui pose d’ultimes questions avant de partir à la retraite. “Quel est son rapport au monde ?”. “Dira-t-il quelque chose en mémoire des victimes sur la scène du Bataclan ?”. Non, Alice restera dans son monde, dans ses chansons. “Le succès est-t-il une trahison ?” Le journaliste ne comprend pas l’insensibilité d’Alice, et l’écrira dans son papier. Alice décide alors de disparaître, de mourir, aidé en cela par Faustin son premier imprésario (Patrick Le Mauff).

La suite est totalement rocambolesque et détraquée, c’est le côté punk de cette pièce qui flirte habilement avec l’immoralité. Il y a dans l’écriture de Wajdi Mouawad un petit côté “Charlie Hebdo” poil à gratter mais inintéressant, même si parfois il tombe un peu dans les poncifs, dans les petits règlements de compte pas méchants avec le milieu artistique, avec la presse. Comme Alice, Wajdi Mouawad n’est pas friand des interviews. La thématique peut paraître parfois un peu nombriliste, mais il faut lui reconnaître une facilité à raconter des histoires. La pièce se suit comme une série dont on aurait compilé tous les épisodes en une seule soirée.

Wajdi Mouawad a constitué une belle troupe autour d’Arthur H qui se glisse avec talent dans son nouveau costume de comédien. Il incarne un personnage désorienté et fait bien ressortir toutes les fêlures d’Alice. Il sait se faire très léger dans la dernière partie du spectacle, dans les scènes les plus oniriques. Le jeu de certains acteurs est néanmoins un peu forcé par moment, trop théâtralisé. Il lorgne avec le phrasé de la tragédie, si chère à Wajdi Mouawad, on aimerait un peu plus de naturel, notamment chez Isabelle Lafon, qui caricature une attachée de presse dévouée à son chanteur.

Les multiples racines de Wajdi Mouawad sont présentes à travers certains personnages de la pièce. Majda, la femme d’Alice, née en France, a été conçue par ses parents dans le camp de Sabra en 1982. Quant à Nancy, la fan d’Alice, elle est québécoise et a traversé l’Atlantique pour suivre la tournée française de son idole. Marie-Josée Bastien est littéralement rayonnante.

Sur le plateau la magnifique scénographie d’Emmanuel Clolus fait ressentir le froid, la pluie et la neige, et nous aide à traverser cette épopée très sombre. Le résultat est beaucoup moins percutant que pour Tous des oiseaux, son récent succès, mais on se laisse facilement happé par cette nouvelle saga. C’est là tout le secret du storytelling !

Mort prématurée d’un chanteur populaire
un spectacle d’Arthur H et Wajdi Mouawad

avec Marie‑Josée Bastien, Gilles David, Arthur Higelin, Pascal Humbert, Jocelyn Lagarrigue, Isabelle Lafon, Patrick Le Mauff, Sara Llorca

chansons originales Arthur H

musique originale Pascal Humbert

assistanat à la mise en scène Valérie Nègre

dramaturgie Charlotte Farcet

conseil artistique François Ismert

son Michel Maurer et Bernard Vallery

scénographie Emmanuel Clolus

lumières Eric Champoux

costumes Emmanuelle Thomas assistée d’Isabelle Flosi

maquillage, coiffure Cécile Kretschmar

régie Stefan Mckenzie Main et Anne Laloy régie son Émile Denize
technicien HF Kévin Cazuguel régie lumière (en alternance) Gilles Thomain,
Thierry Le Duff, Stéphane Touche technicien lumière Olivier Mage
machinistes Farid Aberbour, Sébastien Dupont et Lino Dalle Vedove
habilleuses (en alternance) Mélanie Joudiou, Angèle Gaspar accessoiriste Isabelle Imbert
maquilleuses coiffeuses Judith Scotto et Mytil Brimeur
construction du décor Atelier de La Colline Didier Kuhn, Mickaël Franki,
Grégoire De Lorgeril, Yannick Loyzance, Joy Meignant et Chloé Marchandeau,
Jérémie Perin, Florent Daguenet, Robin Nicolas
Remerciements à Stéphanie Jasmin, Gabriel Segré, Anne-Lorraine Vigouroux,
au Théâtre du Gymnase – Marseille, à la Halle aux grains – Scène nationale de Blois et au public de La Colline qui a participé à la prise de son des applaudissements et hourras le 9 septembre 2019.

production
La Colline – théâtre national

Durée: 3h30 avec entracte

Théâtre National de la Colline
du 13 novembre au 29 décembre 2019 au Grand Théâtre
du mercredi au samedi à 19h30 le mardi 19h30 et le dimanche à 15h30
relâche mardi 24 et mercredi 25 décembre
audiodescription les mardi 3 à 19h30 et dimanche 8 décembre à 15h30

3 et 4 mars 2020 à L’Équinoxe – Scène nationale de Châteauroux

17 et 18 mars 2020 Théâtre Firmin Gémier – La Piscine à l’Opéra de Massy

du 26 mars au 5 avril 2020 au TNP, Théâtre National Populaire – Villeurbanne

9 et 10 avril 2020 à Anthéa, Antipolis Théâtre d’Antibes

16 novembre 2019/par Stéphane Capron
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