Né de la fusion du Grand T avec Musique et Danse en Loire-Atlantique depuis janvier 2025, le nouvel équipement culturel Mixt ouvre le 13 décembre prochain pour trois week-ends thématiques et quatorze jours de festivités artistiques.
Dans une région des Pays de la Loire où il a été beaucoup question depuis un an de la réduction des subventions aux associations et aux acteurs culturels, un nouvel établissement public (EPCC) baptisé Mixt a vu le jour en 2025, et ouvre ses portes au public après trois ans de travaux, mais sans l’aide de la Région présidée par Christelle Morançais (Horizons), qui a annoncé sa sortie de l’EPCC en février dernier. Ses financeurs sont donc le Département de Loire-Atlantique, la Ville de Nantes et l’État, par l’intermédiaire de la DRAC des Pays de la Loire. Mixt regroupe le Grand T, théâtre de Loire-Atlantique, et l’agence Musique et Danse, qui développe depuis 1978 des missions départementales artistiques et les pratiques amateurs.
Il sera à la fois un lieu du dedans – avec deux salles de spectacles et des studios de danse, vidéo et son – et du dehors – avec un jardin artistique et des préaux couverts – dans sa base nantaise, sur le lieu de l’ancien Grand T. L’agence Caractère Spécial – Matthieu Poitevin (aujourd’hui Va jouer dehors !) a imaginé un équipement culturel inédit. Plutôt qu’un théâtre monumental et vertical, l’architecte propose une architecture horizontale qui s’étire sur plus de 100 mètres entre les arbres – désignés comme les « véritables héros du site » –, avec un belvédère perché à 20 mètres de hauteur offrant une vue spectaculaire sur la basilique Saint-Donatien. Mixt développera aussi une programmation dans l’ensemble du département de Loire-Atlantique.
« Le projet marque un changement d’époque, explique Catherine Blondeau, directrice de Mixt. Les valeurs qui le fondent sont celles de notre temps, à rebours d’anciennes logiques d’exclusivité, de concurrence et de course à la croissance. La défense de la liberté de création et le soin aux artistes, le respect du vivant, conjugués à une volonté de coopération et d’ouverture à la société civile, en forment le socle. La volonté de diversifier l’activité et les ressources, qui vise à renforcer la robustesse de l’institution et lui donner les moyens de résister aux tempêtes à venir, s’articule autrement à ces mêmes valeurs. Dix artistes associé·es (certain·es vivent et travaillent sur notre territoire, d’autres viennent d’ailleurs) accompagnent la naissance de ce projet, comme autant d’allié·es dans la quête d’une nouvelle voie. »


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