Le comédien Michel Galabru est mort. Il avait 93 ans. Il s’est éteint ce lundi matin dans son sommeil.
Il était célèbre pour des dizaines de films et de pièces de théâtre. Connu pour sa faconde et ses rôles dans des comédies, Michel Galabru avait décroché en 1950 un premier prix du Conservatoire, ce qui lui a ouvert les portes de la Comédie-Française le 1er septembre 1950.
Il débute dans George Dandin ou le Mari confondu, et interprète les différents auteurs classiques et modernes : Shakespeare, Molière, Marivaux, Feydeau, Courteline, Jules Romains. Il joue sous la direction de Pierre Dux, Jacques Charon ou encore Robert Manuel. Il y reste jusqu’au 1er septembre 1957.
En 1961 il est Lunardo dans Les Rustres de Carlo Goldoni, dans la cour d’honneur du Palais des Papes au Festival d’Avignon, dans une mise en scène de Roger Mollien et Jean Vilar. Il y avait dans la distribution: Charles Denner, Philippe Avron et Christiane Minazzoli.
En 1984, il rachète et reconstruit, pour sa fille Emma, la salle de spectacle délabrée du conservatoire Maubel qui ouvrira par la suite sous le nom du Théâtre Montmartre Galabru. C’est dans ce théâtre qu’il devait jouer prochaine Cancre, un texte autobiographique dans lequel il revenait avec humour sur sa carrière et notamment sur Louis Jouvet qui fut son professeur au Conservatoire.
En 1985, il achète le Théâtre de 10 heures pour en faire un tremplin pour les jeunes auteurs et comédiens, mais ne parvient à l’exploiter que durant quatre années. Au milieu des années 1980, il crée « Les estivales de Malaucène », dans le Vaucluse.
La profession le couronne en 2008 avec le Molière du meilleur comédien pour son rôle dans Les Chaussettes – opus 124.
En 2010 à Marigny il fait face à Philippe Caubère dans Jules et Marcel d’après la correspondance entre l’écrivain Marcel Pagnol et Raimu. Il est Raimu, Philippe Caubère est Pagnol. Pagnol, un écrivain qu’il a souvent joué ces dernières années, notamment La Femme du boulanger et Les lettres de mon moulin.
Au début du mois de novembre dernier, endeuillé par le décès de son épouse Claude et par celui de son frère Marc, le comédien a préféré annuler jusqu’à fin janvier les deux spectacles qu’il devait jouer.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
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