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Michel Fau à nu dans sa revue au Rond-Point

A voir, Agenda, Les critiques, Paris, Théâtre musical
Photo Brigitte Enguerand

Photo Brigitte Enguerand

 
Quelques années après son compère Olivier Py, Michel Fau se lance lui aussi dans le cabaret. Si Olivier Py avait créé un personnage (Miss Knife), Michel Fau présente lui une galerie de portraits d’artistes de revue.  « J’aime beaucoup la revue, le music-hall explique Michel Fau. Autrefois des acteurs comme Michel Simon ou Arletty étaient aussi des meneurs de revue. Michel Simon pouvait jouer Pirandello et enchaîner sur un spectacle de revue. J’aime beaucoup ça. Et je regrette que cela se soit perdu aujourd’hui où le genre de la revue est plutôt méprisé. Moi je veux évoquer Georgette Lemaire, Betty Mars, Dalida… » Accompagné de deux danseurs (Joël Lancelot et Delphine Beaulieu), Michel Fau enchaine les chansons dans des registres assez divers, de la chanson d’amour, à la chanson kitch en passant par la parodie. Le cabaret, c’est exigeant, fatigant, et d’ailleurs Michel Fau de lancer à la fin du spectacle « J’aurais du monter un texte de Sara Kane en imperméable, avec une projection vidéo ! ». C’est vrai qu’on le sent se battre sur scène. Lors des premières chansons il est tremblotant et ce n’est pas seulement parce qu’il incarne une vieille chanteuse de cabaret – entre Jacqueline Maillan et Régine – boudinée dans une robe en lamé. Gageons qu’avec le temps il réussisse à emmener sa revue vers la perfection.

Mais son spectacle recèle déjà de grands moments de jouissance, comme cette version de  « Il y a quelqu’un qui m’a dit » de Carla Bruni-Sarkozy. Michel Fau arrive en diva soprano dans une énorme robe fuschia. Au premier couplet on ne comprend pas qu’il s’agit du tube de la « première dame de France » et dès le premier refrain c’est l’extase. Dans une souffrance insoutenable, Michel Fau va chercher la note, et imite parfaitement les mimiques des chanteuses lyriques jusque dans le salut. C’est plus que drôle, c’est de la grande composition d’acteur.

Michel Fau aime se déshabiller, on le sait, alors il nous gratifie d’un strip-tease hilarant. Quelques minutes après que sa danseuse ait parfaitement exécuté le sien sur « La vie en rose » dans une version japonaise, Michel Fau lui se prend les pieds dans une autre version celle Dalida, du grand burlesque. « Il y a une dimension tragique chez Dalida qui me touche énormément. Trois des hommes de sa vie se sont suicidés, par exemple. D’une certaine manière, je suis un passéiste, un nostalgique. » Car c’est vrai il y a de la nostalgie dans cette revue et aussi des hommages à des périodes disparues, comme ces grands shows télévisés des années 70, les Maritie et Gilbert Carpentier, ou les émissions de Guy Lux. Michel Fau se lance dans une chorégraphie en short à paillettes moulant, genre B Devotion de Sheila. « Le cliché me fascine. Le kitsch me fascine. On me dit souvent que je joue au deuxième degré. Mais c’est faux je suis toujours au premier degré ». Il nous fait entendre « les plus belles chansons française » comme « Je ne fais que des bêtises » de Sandrine Paturel, ou « Je t’aime » de Lara Fabian. Et tout cela avec beaucoup de bonheur et de générosité. Michel Fau termine sa revue dans un costume croisé noir, une croix sur son torse nu (Dieu n’est jamais loin), et parle d’amour. Il est touchant et conclut une saison riche commencée avec « Les enfants de Saturne » d’Olivier Py où il se déshabillait dans une cabine téléphonique…

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

L’impardonnable revue pathétique et dégradante de Monsieur Fau

mise en scène Emmanuel Daumas

avec Michel Fau

danseurs Joel Lancelot

Delphine Beaulieu

arrangements Camille Germser

lumière Bruno Marsol

production Théâtre du Rond-Point/Le Rond-Point des Tournées

Durée: 1h10

Théâtre du Rond-Point – salle Jean Tardieu (176 places)

28 mai – 27 juin, 18h30

relâche les lundis

1 juin 2010/par Stéphane Capron
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2 réponses
  1. benabarre
    benabarre dit :
    8 juin 2010 à 17 h 27 min

    je vais programmer ce spectacle . je l’ai connu autrefois.

    Répondre
  2. BBJane
    BBJane dit :
    9 juin 2010 à 19 h 44 min

    Je croise les doigts pour qu’il soit moins « pathétique et dégradant » qu’en Iago, à l’Odéon, dans « LES DEMOISELLES DE LORIENT »… (pardon : dans OTHELLO…)

    Répondre

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