C’est la dixième collaboration entre l’auteur Gabor Rassov et le metteur en scène Pierre Pradinas. Avec Mélodrame(s) ils détournent les codes du mélodrame pour le pasticher et s’en amuser. Mais le rire n’est pas toujours au rendez-vous.
On attendait avec beaucoup d’envie les retrouvailles de Gabor Rassov et de Pierre Pradinas. Les deux hommes se connaissent très bien et travaillent depuis longtemps ensemble. On avait beaucoup rit avec « Les amants du placard », un spectacle rythmé avec des dialogues ciselés. On est sorti très déçu de celui-ci.
Le spectacle explore trois histoires courtes dans trois univers différents. On passe d’un circuit de Formule 1 à la villa d’un milliardaire à Los Angeles en passant par un temple Bouddhiste à Shanghai. A priori un voyage plutôt agréable. La distribution du spectacle a de quoi séduire également. On retrouve les fidèles, Romane Bohringer, Thierry Gimenez, Mattieu Rozé rejoints par les petits nouveaux Bruno Salomone et Warren Zavatta. Une troupe joyeuse, dévouée, mais la mécanique du spectacle n’opère pas du tout malgré leur énergie. Thierry Gimenez est hilarant dans ses trois rôles, Matthieu Rozé aussi. On est plus réservé sur les prestations de Warren Zavatta et Bruno Salomone, plus habités aux spectacles « seul en scène », les deux comiques doivent encore trouver leur place dans la troupe. Quand à Romane Bohringer les personnages qu’elle incarne ne lui donnent pas la possibilité de s’exprimer pleinement.
Quand au texte, on a connu la plume de Gabor Rassov plus corrosive. Il égratigne ici ou là la société comme le monde de la publicité ou le monde de la téléréalité. Mais on a beaucoup de mal à en rire. Certaines situations sont sauvées par la prestation des acteurs. Ce n’est pas suffisant pour rire aux éclats.
Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr
MELODRAME(S) !
De Gabor RASSOV
Mise en scène de Pierre PRADINAS
Avec Romane BOHRINGER, Thierry GIMENEZ, Matthieu ROZÉ, Bruno SALOMONE et Warren ZAVATTA
Durée: 1h35
A partir du 17 septembre 2013
Du mardi au samedi à 21h et samedi à 16h
Je suis tout-à-fait en accord avec Stéphane CAPRON.
A vouloir trop passer des messages, surtout dans une pièce de théatre, on perd du rythme, et malgré effectivement une vraie dynamique des acteurs, le tout est lourd, trop lourd…
Malgré également l’enthousiasme et la bonne volonté des acteurs, difficile d’accrocher et l’on quitte le théatre en pensant BOF, et DOMMAGE…
Bon courage donc aux acteurs qui veulent tant nous divertir ! Car effectivement, on est plus souvent perplexe que dans le rire aux éclats .