Qui est cette femme qui vit dans son appartement en désordre, au milieu de ses cartons, collée devant son ordinateur nuit et jour, qui ne répond ni au téléphone ni aux coups de sonnette répétés à sa porte ?
On sait juste qu’elle vient d’aménager, qu’elle s’appelle Madeleine, qu’elle a commandé un portrait de Mao, qu’elle fait un peu de traduction, et qu’auparavant elle a habité dans le grand nord.
Les basses températures extérieures et la tempête de neige font rage, on pourrait penser qu’elle hiberne dans son nouvel appartement citadin…
Mais la réalité est toute autre. Elle pense à Yu tout simplement, et à ses deux amis qui viennent d’être libérés par le gouvernement chinois après quinze années d’emprisonnement et de mauvais traitements qui ont fait perdre la raison à Yu…
Depuis qu’elle a lu cette annonce dans son journal quotidien, à propos du journaliste chinois Yu Dongyue, libéré après avoir fait 17 ans de prison pour avoir lancé, avec deux camarades, de la peinture sur le portrait de Mao pendant les événements de la Place Tienanmen, en 1989, elle a mis sa vie entre parenthèse pour aller à leur rencontre et connaître la vérité de leur histoire.
Sa quête va l’amener jusqu’aux évènements de la Place Tiananmen, mais va la mettre devant le sens à donner à sa vie… Elle sera aidée et contrariée en cela par Jérémie, un voisin venu lui emmener son courrier, et une jeune immigrée chinoise Lin, à laquelle elle apprend le Français et en particulier l’emploi du futur de l’indicatif que la langue chinoise ne connaît pas…D’après dossier de presse
Je pense à Yu
De Carole Fréchette
Actes Sud-Papiers (2012)
Mise en scène, Jean-Claude Berutti
Avec Marianne Basler, Pascal Bongard et Yilin Yang
Scénographie et costumes, Rudy Sabounghi
La Compagnie Jean-Claude Berutti
Le Théâtre des Salins, scène nationale de Martigues, pôle régional de développement culturel
Création les 3 et 4 février 2012 / Théâtre des Salins – Scène nationale de Martigues
15, 16 et 17 février 2012 / Théâtre de l’Ouest Parisien à Boulogne-Billancourt
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