C’est par Rostam que j’hérite de ma gloire est un proverbe iranien qui signifie à peu près : je dois mon succès à ma capacité d’imiter les qualités et les forces d’une personne meilleure que moi. Cette idée de modèle ou de double irrigue le nouveau projet d’Ali Moini qui, comme dans ses spectacles précédents, fait montre d’une fascination marquée pour les cordes et les liens.
Relié par un système de poulies mécaniques à une marionnette à taille humaine, Ali Moini entretient avec elle une étrange et troublante conversation où il est question de volonté, de violence, de colère, d’affection, de fidélité, d’acceptation. La machinerie sert de moyen de transmission et de traduction entre l’interprète et son double : à la fin, dans ce jeu compliqué de poulies, on ne sait plus bien qui impulse le mouvement et qui le suit, qui dirige et qui obéit, qui est le sujet et qui l’objet. Et peut-être que cette indistinction des rôles, au lieu de faire peur, devrait plutôt nous réjouir ? Note d’intention dans dossier de presse.
Man anam ke Rostam bovad pahlavan
Concept et Interprétation • Ali Moini
Installation sonore • Sarah Bigdeli Shamloo & Nima Aghiani (9T Antiope)
Assistance artistique • Sorour Darabi
Scénographie • Julien Peissel
Lumière • Stéfane Perraud
Régie technique • Guillaume Février
Production : Selon l’heure
avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings
Co-production : Montpellier Danse 2016, La Passerelle – Scène nationale de Saint-Brieuc, la Filature -Scène Nationale de Mulhouse – avec l’aide du Centre National de la Danse (résidence augmentée), et de l’Espace Pasolini – Avec le soutien de la DRAC Île-de-France au titre de l’Aide au ProjetThéâtre de la Cité internationale dans le cadre de New Settings
mardi 22 et mercredi 23 novembre 2016, 19 h
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