Un roi, qui peut être une reine, déchu et exilé avec sa fille sur une île déserte aux antipodes. Un très fameux naufrage, des hommes perdus, des traîtrises, des esprits vils ou aériens, de la musique, de l’étrange, du surnaturel, de la folie, de l’amour, de l’espoir… Voilà le décor de La Tempête.
La Tempête, dernière pièce de Shakespeare, semble faire le bilan de toute son oeuvre. Les grandes questions du siècle de la Renaissance, celui de l’Humanisme conquérant, y sont comme rassemblées : l’Homme face à la nature, l’utopie d’un monde meilleur, promis mais non encore découvert ; l’exercice du pouvoir monarchique, sa tyrannie, le poids de la religion, les prémisses de l’éducation, la connaissance et ses limites…
Nous sommes au temps des grandes découvertes, des îles mystérieuses et des rêves inavoués, Léonard cherche à s’élever dans les airs pareil à un oiseau, Copernic va plus loin et fait trembler des lois ancestrales jusque-là sacrées. Shakespeare nous dévoile ce monde dramatique et merveilleux où l’Homme est révélé dans toute sa puissance mais aussi dans toute sa misère : sa nature primitive rivalise avec son aspiration à la civilisation et il trébuche sans cesse pour apprendre sans oublier.
Nous y sommes au temps de cette immense « révolution » qui voit naître l’astronomie et déplace les repères de la civilisation terrienne bien au-delà du monde connu, au plus près peut-être de ses origines, dans un territoire encore inviolé, que nous appelons aujourd’hui communément l’Espace. Le vœu secret de Prospero serait-il toujours le nôtre : revenir au chaos pour chercher à l’ordonner ?
La Tempête de William SHAKESPEARE
Traduction : Jean-Michel DEPRATS
Mise en scène et adaptation : Lucile COCITO
Avec Yannick BELLISSARD, Shaula CAMBAZZU, Lucile COCITO, Hélène GEDILAGHINE, Jochen HAEGELE, Florian HUTTER, Didier ISMARD, Pierre-Marie ROCHEFORT-SCHNEIDER, Patrice ZONTA
Assistante : Mélanie ZERKA | Composition musicale : Marilou COCITO | Chorégraphies : Shaula CAMBAZZU Costumes : Selma KIP | Décors : Catalina LABRA | Éclairagiste : Colin LEGRAS | Régie lumière : Camille BRECHBULER | Vidéo : Kamran SOURESRAFIL
Du 14 octobre au 13 novembre 2011
Du mardi au samedi à 20h, le dimanche à 15h
Relâches exceptionnelles dimanche 30 octobre et vendredi 4 novembre
Dimanche dernier, je suis allée voir La Tempête de Shakespear mise en scène par Lucile Cocito au théâtre du Soleil. Je ne m’y étais jamais rendue et trouva le lieu très impressionant et très beau.
Ma première approche de la pièce fut positive grâce à la vidéo projetée pour introduire le premier acte. Ayant étudié et joué les deux premières scènes, j’attendais avec impatience de voir la mise en scène de cette tempête sur le navire qui à mon sens, nous plonge directement dans l’action et dans l’univers de Shakespeare.Je fus déconcertée par l’absence de la première scène et eu du mal à saisir de la metteur en scène.
Dès le départ, je n’ai pas réussis a accrocher au décors vide de la scène d’ouverture qui ne me transportait pas aux cotés de Prospera et Miranda.Néanmmoins je reconnu la deuxième scène et saisis le début de l’histoire malgrès la « platitude » des ressentiments de Prospéra.
Ce que j’apprécie le plus au théâtre, c’est que les effets spéciaux ne sont pas nécessaires pour nous emmener; nous sentir aux côtés des personnages.Il suffit juste que les décors et les comédiens nous y emmenent. Or les « semi effets speciaux » symbolisant les pouvoirs me firent juste rire, c’etait pathétique!