La saison 2019/2020 du Rond-Point

Le Rond-Point vient de dévoiler sa saison 2019/2020, la saison 13 de Rire de Résistance baptisée: Espaces Vacants. Elle marque le retour de l’italien Pippo Delbono avec La Gioia, la suite et fin de la saga de Philippe Caubère, Adieu Ferdinand, tandis que Jean-Michel Ribes va créer en février un texte de Remi de Vos, Kadoc.

Le théâtre du Rond-Point n’a pas été épargné par la crise sociale qui secoue depuis l’automne le pays, on peut même dire qu’il a souffert des manifestations des gilets jaunes sur les Champs-Elysées. Les premiers samedis, le théâtre coincé entre la Concorde et l’Arc de Triomphe, a du fermer ses portes, et certains spectacles ont été stoppés avant la fin de leur exploitation, faute d’avoir trouvé leur public. Une saison à vite oublier pour l’équipe de Jean-Michel Ribes, d’autant qu’elle avait commencé un peu plus tard que d’habitude, en octobre, en raison de travaux dans la grande salle Renaud-Barrault.

Le Rond-Point va donc faire la fête pour ouvrir la saison 19/20 le mardi 3 septembre avec le traditionnel rendez-vous de l’ADAMI, consacré cette année au compositeur Nino Rota, dans une mise en scène de Mathieu Bauer avec l’orchestre du Nouveau Théâtre de Montreuil. La rentrée sera féminine en septembre avec des mises en scène de Sandrine Lanno qui monte un texte d’Yves Ravey, Le cours classique et de Catherine Schaub qui monte Pompier(s) de Jean-Benoît Patricot. La réalisatrice Coline Serrau racontera le monde à sa façon, tandis que la chorégraphe Mathilde Monnier présentera El Baile.

En octobre, Pippo Delbono revient à Paris présenter La Giola, sans son fidèle compagnon Bobo, décédé cet hiver, dont on entendra la voix dans le spectacle. Puis Philippe Caubère s’installe pour deux mois (du 5 novembre au 5 janvier 2020) avec son triptyque Adieu Ferdinand ! Suite et fin, dont le dernier épisode s’intitule: Le casino de Namur II. Pierre Notte, l’auteur associé du Rond-Point reprend deux spectacles, L’effort d’être spectateur et le fabuleux Histoire d’une femme avec Muriel Gaudin. Béatrice Dalle devrait faire monter de quelques degrés la température dans la salle Jean Tardieu avec Warm de Ronan Chéneau dans une mise en scène de David Bobée (du 10 décembre au 5 Janvier).

En janvier, ce sera le retour de Marc Paquien sur une grande scène parisienne, il monte dans la salle Jean Tardieu, Du ciel tombaient des animaux de Caryll Churchill avec quatre grandes actrices: Charlotte Clamens, Danièle Lebrun, Geneviève Mnich et Dominique Valadié. Aux mêmes dates dans la grande salle, Ophélia Kolb qui vient de recevoir un Molière sera dans la nouvelle production de Frédéric Bélier-Garcia, Détails, de Lars Norèn avec Isabelle Carré. Puis Jean-Michel Ribes présentera sa création de l’année, Kadoc, un texte de Rémi de Vos.

Gilles Cohen prendra les traits de Churchill dans Mon dîner avec Winston d’Hervé le Tellier, l’auteur du truculent Moi et François Mitterrand. Chloé Dabert proposera une nouvelle mise en scène de Girls and Boys de Dennis Kelly, Mélanie Leray a mis la barre très haute en adaptant la première ce texte poignant cet hiver au Petit-Saint Martin qui a valu à Constance Dollé hier soir le Molière mérité du Seule en Scène. Nicolas Briançon, rentré lui presque bredouille hier soir de la cérémonie avec une seule statuette pour son Canard à l’orange, passe du privé au public et va mettre en scène La banquette de Clémence Thioly avec François Berléand et l’autrice (28 avril – 24 mai).

Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr