Dans Limb’s Theorem, William Forsythe explore l’abandon total du corps à l’espace. Comme sous l’emprise de la musique de Thom Willems – battements métronomiques des secondes, sons électroniques d’une intensité parfois insupportable – les danseurs tentent de se battre et de s’affirmer dans un environnement gigantesque qui les menace.
Le mouvement devient refuge, sorte d’échappée de son propre corps. Comme observés au microscope, ils bougent dans et hors les ombres projetées par un immense projecteur. Cette lumière, tout à fait singulière dans cette chorégraphie, explose et contraste l’espace. Elle divise la scène, diminue ou agrandit les figures et les groupes de danseurs qui baignent dans une atmosphère aveuglante et obscure. Les mouvements en deviennent presque irréels, les corps s’évaporent.
“J’aime cacher, rendre incertain ce qui est sur scène, […] les éclairages faibles obligent le spectateur à plus d’attention, la pénombre, c’est ce qui permet d’imaginer.” William Forsythe.
LIMB’S THEOREM
CHORÉGRAPHIE ET COSTUMES
WILLIAM FORSYTHE
MUSIQUE
THOM WILLEMS
DÉCOR
MICHAEL SIMON (1re et 3e parties)
WILLIAM FORSYTHE (2e partie)
LUMIÈRES
WILLIAM FORSYTHE
MICHAEL SIMON
Création 1990, Ballet de Francfort
Entrée au répertoire 2005, Ballet de l’Opéra de Lyon
Festival d’Automne 2014
Théâtre du Châtelet
4 au 6 septembre
Maison des Arts Créteil
4 au 6 décembre
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