Leader déchu, fuyant les sbires de Staline, Trotski se réfugie au Mexique. Jeune idéaliste espagnol enrôlé auprès des communistes, Ramón Mercader fuit la guerre civile pour rejoindre les services secrets russes. Déclin du premier. Métamorphose du second. Un point commun cependant : leur sincérité, leur conviction. Sincérité du premier qui pense que ses idées doivent lui survivre. Sincérité du second qui se sacrifie par idéal. Leur rencontre en 1940, à Mexico, sera fatale : Mercader tue Trotski. Au-delà de ce fascinant chassé-croisé, L’Homme qui aimait les chiens dit la mainmise de l’Histoire sur les destins individuels. À moins que ce ne soit l’enchevêtrement de nos tragédies intimes qui fabrique la grande Histoire…
Pour dire ce ricochet entre intime et collectif, passé et présent, Jacques Osinski entrelace images filmées et personnages romancés, matérialité des archives et chair du théâtre. Faisant musique de tout, le compositeur argentin Fernando Fiszbein laisse les langues et les musiques des pays évoqués, et notamment le tango, influencer son écriture. Il cosigne l’adaptation du roman avec l’actrice et cinéaste Agnès Jaoui. Le tandem se connaît bien : Fernando Fiszbein a signé la musique de ses films Place publique et Au bout du conte. Enthousiasmée par sa lecture du roman de Padura, c’est elle qui lui a soufflé ce titre, convaincue que cela pourrait donner lieu à un opéra d’aujourd’hui, apte à parler au plus grand nombre.
L’Homme qui aimait les chiens
Opéra de chambre pour 7 musiciens et 6 chanteurs de Fernando Fiszbein sur un livret d’Agnès Jaoui et Fernando Fiszbein, d’après le roman L’Homme qui aimait les chiens de Leonardo PaduraJacques Osinski (mise en scène)
Avec
Juliette Allen soprano
Léa Trommenschlager soprano
Camille Merckx alto
Vincent Vantyghem baryton
Olivier Gourdy baryton basseYann Chapotel (scénographie)
Hélène Kritikos (costumes)
Catherine Verheyde (lumière)
Jean Deroyer (direction musicale)
L’homme qui aimait les chiens
Co-production L’Aurore boréale, Théâtre de Caen, Court-circuit
Âge conseillé: Dès 15 ans
Durée: 1h45
28 et 29 janvier 2026
Théâtre de Caendu 19 au 22 février 2026
Théâtre Athénée, Paris


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