Lors de la séance de négociation interprofessionnelle le 30 mai au Medef, certains syndicats signataires de la lettre de cadrage du 24 mars dernier sur le régime de l’intermittence (CFDT, CFTC et CGC) ont mis en doute l’avis du Comité d’experts sur le chiffrage. Ils s’appuient sur l’avis de l’Unedic qui s’est pourtant discrédité au sein du Comité d’experts avec des chiffrages fantaisistes, inventant des soi-disant « effets des comportements » des artistes et des techniciens intermittents du spectacle, et des impossibilités juridiques pour des dispositions … existant déjà, telles que la prise en compte des congés maternité ou des heures d’enseignements ! L’accord du 28 avril est pourtant signé unanimement par les fédérations Cgt, Fo et Cfdt, Cftc, Cgc avec la Fesac.
De son côté, Matignon assure que l’accord va entrer en vigueur le plus tôt possible. Le gouvernement s’engage à financer à hauteur d’environ 12 millions d’euros deux mesures de l’accord qui concernent l’instauration d’une allocation journalière minimum de 44 euros par jour et la prise en compte des congés maladie et maternité dans le décompte des heures de travail ouvrant droit à l’indemnisation. Les partenaires sociaux demandent 185 millions d’euros d’économie à la profession, dont 80 millions compensés par l’État. Mais l’estimation des économies attendues de l’accord du 28 avril se situe entre 83 et 93 millions d’euros, soit au moins 12 millions d’euros de moins que
le cadrage financier. « C’est cet écart que l’Etat est prêt à prendre en charge », indique-t-on au ministère de la Culture.
La CGT appelle à amplifier les mobilisations et la grève d’ici le 14 juin, contre la loi « Travail » et le 16 juin lors de l’ultime séance de négociation de la convention assurance chômage au Medef. Pour l’Ile de France, une assemblée générale avec des propositions d’actions aura lieu lundi 6 juin à 19H (lieu en cours de négociation). Avec agences et communiqués de presse.
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