La fable vue par le metteur en scène Laurent Brethome, d’après dossier de presse.
« Chez Job. Fin de banquet. Repus, les convives sont affalés autour de la table recouverte des reliefs du festin. ». C’est par cette didascalie que débute la pièce d’Hanokh Levin. L’histoire ? Un homme, Job, digère dans une fin de banquet où l’opulence et la richesse se côtoient. Les mendiants succèdent aux mendiants pour se partager ce qui reste des restes. C’est alors qu’intervient, en une suite ininterrompue et implacable, une série de messagers de la misère qui vont annoncer à Job qu’il a perdu toutes ses richesses. Les huissiers se chargent d’enlever à Job tout ce qui peut lui rester… jusqu’à ses dents en or. Les retombées du travail d’une vie s’évanouissent en une nuit. Si la main qui a pu nourrir ses enfants ne peut plus fournir le pain, elle peut au moins se montrer aimante… Hélas pour Job, ce sont les messagers de la mort qui se chargent de lui enlever toute possibilité de descendance… Reste la santé… Jusqu’à ces démangeaisons terribles (la gale ? la peste ?) qui se chargent de le laisser nu, sans vêtements, nu comme sorti du ventre de sa mère. L’histoire peut alors recommencer. Levin peut ainsi se détourner de la fable originelle, redonner le pouvoir à l’armée, faire encore plus de mal à Job, poser un état de non droit et même nous emmener au cirque… Et Dieu dans tout ça ? Écrite en 1981, Les Souffrances de Job appartient au cycle des pièces mythologiques. Dans cette pièce, Levin se tourne vers le mythe de Job pour donner à son argument dramatique une forme métaphorique et théâtrale et tenter de créer une tragédie moderne. Il nous renvoie l’image d’un monde qui accepte l’inacceptable. Un monde où il n’y a pas de Dieu et où l’humanité n’a que de vaines paroles à offrir face à l’injustice. Sa pièce pose la question de savoir si la souffrance du Juste doit faire douter de l’ordre universel. Jamais sans doute la pensée de Levin n’aura été aussi loin dans son audace. Jamais l’affirmation de l’homme n’aura été portée aussi loin.
Les Souffrances de Job
texte Hanokh Levin
mise en scène Laurent Brethome
texte français Jacqueline Carnaud et Laurence Sendrowicz
Le texte est publié aux éditions Théâtrales dans le volume « Théâtre Choisi II, pièces mythologiques »
assistante à la mise en scène Anne-Lise Redais
stagiaire à la mise en scène Carole Melzac
conseiller dramaturgique Daniel Hanivel
scénographie et costumes Steen Halbro
lumière David Debrinay assisté de Rosemonde Arrambourg
musique Sébastien Jaudon
comédiens : Antoine Herniotte, François Jaulin, Hélène Marchand, Céline Milliat-Baumgartner, Geoffroy Pouchot-Rouge-Blanc, Philippe Sire
musiciens-comédiens : Fabien Albanese (clarinette), Denis Lejeune (guitare), Anne Rauturier (accordéon)
coproduction
La Comédie de Saint-Étienne – Centre dramatique national
Le Théâtre de Villefranche
Le Grand R – Scène nationale de La Roche-sur-Yon
Scènes de Pays dans les Mauges – Beaupréau
Le Théâtre du Parc – Andrézieux-Bouthéon
avec le soutien en résidence de La Fonderie – Le Mans
création 2010
Le menteur volontaire est en convention avec le Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Pays de
la Loire, la Ville de La Roche-sur-Yon et le Conseil régional des Pays de la Loire.
représentations
les 2, 3, 4 et 5 février 2010, à 20 h
Théâtre du Parc – Andrézieux-Bouthéon
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